Une tentative de marche initiée par des étudiants des établissements d’enseignement supérieur et universitaire de Kisangani est dispersée par la Police nationale congolaise (PNC) ce jeudi 30 janvier 2025.
Malgré l’interdiction formelle des manifestations publiques par le maire de la ville, Delly Likunde, qui justifiait cette mesure par les dérapages observés lors des récentes manifestations, un groupe d’étudiants a tenté de braver l’interdiction pour exprimer son soutien aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et dénoncer l’agression rwandaise dans l’Est du pays.
Dès les premières tentatives de regroupement, les forces de l’ordre sont intervenues avec des tirs de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Un premier groupe d’étudiants a été repoussé près de la Banque centrale, alors qu’il tentait de rejoindre le campus central de l’Université de Kisangani. Un autre groupe a subi le même sort du côté de l’Hôpital général de référence de Makiso, où plusieurs étudiants commençaient déjà la marche.
Officiellement, la manifestation visait à répondre à l’appel de mobilisation générale lancé par le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, et relayé par la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Marie-Thérèse Sombo Ayanne Safi Mukuna. Cette mobilisation devait servir à protester contre l’agression rwandaise et exprimer un soutien indéfectible aux militaires congolais engagés au front.
Cependant, selon certaines sources, les étudiants de l’Université de Kisangani comptaient ajouter à leurs revendications la question des frais académiques.
Alors que la situation sécuritaire à l’Est du pays continue de se détériorer, la jeunesse estudiantine de Kisangani semble déterminée à faire entendre sa voix, malgré l'interdiction des marches.
Rédaction.