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Ituri / Massacre de Komanda : l’AJDDH dénonce un crime contre l’humanité et appelle à une mobilisation nationale et internationale

La tragédie survenue dans la nuit du 27 juillet à Komanda, l'une des localités du territoire d’Irumu dans la province de l'Ituri, continue de provoquer une onde de choc à travers le pays.

L’attaque sanglante, attribuée aux rebelles ADF (Forces Démocratiques Alliées), a fait plus de 45 morts, hommes, femmes, enfants rassemblés pour une veillée de prière dans une salle paroissiale de Caritas, à l’occasion du 25e anniversaire de la Croisade Eucharistique.

Dans un communiqué incisif (n°023/D.E/AJDDH/KIS/2025), l’ONG Actions pour la Justice, le Développement et les Droits Humains (AJDDH)  condamne ce massacre avec la plus grande fermeté, le qualifiant d’avanie contre la dignité humaine", un acte terroriste à caractère religieux qui appelle une riposte judiciaire, sécuritaire et institutionnelle immédiate.

« Komanda, comme tant d’autres localités de l’Ituri, symbolise aujourd’hui l’abandon des populations civiles par un État censé les protéger », dénonce l'ONG dans son communiqué signé par Jedidia Mabela Directeur Exécutif. 

Ce carnage, survenu dans un cadre sacré, transforme un moment de foi et de recueillement en scène d’horreur absolue. Pour l’AJDDH, il s’agit d’un crime contre l’humanité qui s’ajoute à une longue série d’atrocités impunies dans l’Est de la RDC. L’attaque, bien que survenue dans une zone placée sous état de siège depuis plus de deux ans, et bénéficiant d’une coopération militaire FARDC-UPDF, remet cruellement en question l’efficacité du dispositif sécuritaire en place.

Face à cette nouvelle tragédie, l’AJDDH ne se contente pas de l’indignation. L’ONG formule six exigences claires :

Soutien actif aux familles des victimes et à la communauté chrétienne meurtrie ;

Condamnation publique et officielle de ce massacre en tant que crime contre l’humanité ;

Réévaluation rigoureuse de l’état de siège et de l’efficacité de la coopération FARDC-UPDF ;

Ouverture d’une enquête indépendante, nationale ou internationale, pour identifier et poursuivre les auteurs et commanditaires ;

Renforcement immédiat de la protection des civils, en particulier dans les lieux de culte, écoles et autres sites communautaires ;

Mobilisation de tous les acteurs de la société civile, des médias, des églises et défenseurs des droits humains, pour que la mémoire des victimes ne soit pas effacée par le temps et le silence.

« La paix véritable passe par la justice. Tant que l’impunité règne, les violences continueront. La RDC ne peut espérer une réconciliation durable sans vérité, justice et réparation », insiste l’AJDDH.

Ce massacre n’est pas un acte isolé. Depuis plusieurs années, les rebelles ADF sèment la mort à Beni, en Ituri et au Nord-Kivu, sans réponse proportionnée de l’État. Le droit à la vie, à la sécurité et à la liberté de culte, garantis par la Constitution et les traités internationaux ratifiés par la RDC, sont aujourd’hui foulés au pied dans l’indifférence générale.
L’AJDDH met en garde : l’heure n’est plus aux discours creux. 

Alors que les victimes de Komanda sont pleurées dans le silence pesant de l’Ituri meurtri, la société congolaise dans son ensemble est appelée à rompre avec la banalisation de la violence. Le sang versé dans une salle paroissiale ne peut rester sans conséquence.

« Le silence est une forme de complicité. Et l’inaction, un abandon. Nous devons agir, maintenant », conclut le communiqué.

Rédaction

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