412 étudiants ont écouté, interrogé, contesté, et repartis avec une question brûlante : où va vraiment l’argent du développement ?
Le Pr Alphonse Kapumba, recteur de l’Université de Kikwit, a salué l’initiative du CREFDL, plaidant pour un partenariat durable avec la faculté des Sciences Économiques. "Les étudiants doivent comprendre les enjeux financiers de leur pays", a-t-il martelé.
Le Pr Adélard Kaseshi a balayé l’histoire des investissements publics depuis l’indépendance. "Aucun plan de développement depuis Mobutu", a-t-il révélé, soulignant que le dernier document structurant était le Plan décennal belge (1949-1959). Pire : les projets "éléphants blancs" se multiplient, sans impact sur le bien-être des populations. Sa solution ? "Que les citoyens contrôlent l’affectation des fonds."
Valéry Madianga, coordonnateur du CREFDL, a comparé les régimes Kabila et Tshisekedi. Verdict ? Aucun n’a respecté les règles de base :
- Pas de programmation claire,
- Pas de consultation des communautés,
- Détournements massifs (contrat chinois, dossier RAM…).
Un documentaire de 15 minutes, projeté lors de l’événement, a montré l’ampleur des dérives dans le Programme des 145 territoires.
Le Dr Honoré Kilumu a enfoncé le clou : "Sans morale, aucun système ne tient." Mais face aux scandales, la question reste entière : peut-on bâtir une gestion saine sur des fondations pourries ?
Financé par la National Endowment for Democracy (NED), ce dialogue s’inscrit dans la campagne "Mon argent, Ma responsabilité".
Rédaction.
