Les grévistes, représentés par Michael Bikusu, ont exprimé leur frustration face aux contrôles excessifs auxquels ils sont soumis. "Nous en avons assez de tracasseries multiples sur la route. Chaque jour, nous faisons face à des agents du service de transport qui cherchent à nous interpeller, même lorsque nos documents sont en règle", a-t-il déclaré, ajoutant que les agents trouvent toujours des raisons pour imposer des amendes.
Un autre citoyen, heureux de constater l'absence de véhicules de transport en commun, a souligné la difficulté d'identifier les différents services de contrôle sur la route. "Je me demande combien d'agents de contrôle existent réellement. On ne sait même plus qui est qui. Certains se présentent comme des bureaux 2, tandis que d'autres sont en tenue civile avec des bulletins de service dont l'origine est douteuse", a-t-il témoigné.
Mbula Paty, surnommé "Vieux Zorro", un autre conducteur de taxi, a confirmé l'adhésion à la grève, affirmant qu'elle répond à un besoin de défense de leurs intérêts. Il a également évoqué les frais journaliers imposés aux chauffeurs, fixés à 40.000 FC. "Lorsque nous sommes arrêtés pour des raisons souvent non justifiées, la police exige des montants allant jusqu'à 50.000 FC pour relâcher le véhicule. La présence excessive d'agents de transport complique notre travail", a-t-il déploré.
Cette grève met en lumière les tensions entre les chauffeurs de taxi et les autorités de transport, soulevant des questions sur la régulation et la transparence des contrôles routiers à Kinshasa.
Franck YENGA
