Ces tirs ont touché deux civils présents devant l’hôpital, où des milliers de personnes avaient trouvé refuge durant la nuit.
Parmi les victimes, une personne a succombé à ses blessures, tandis que l’autre est actuellement prise en charge par les équipes médicales du Ministère de la Santé, soutenues par Médecins Sans Frontières (MSF).
« MSF exhorte l’ensemble des belligérants à tout mettre en œuvre pour assurer la protection de l’hôpital et des personnes qui s’y trouvent : les patients, le personnel du Ministère de la Santé, le personnel MSF ainsi que les milliers d'hommes, femmes et enfants réfugiés dans l’hôpital et sur les bases des organisations humanitaires présentes à Masisi », a déclaré Stephan Goetghebuer, chef de mission de MSF en République démocratique du Congo (RDC).
Dans un contexte où les affrontements pour le contrôle de Masisi Centre se multiplient depuis deux semaines, MSF appelle toutes les parties au respect du droit international humanitaire.
« Nous appelons toutes les parties à ne pas compromettre la sécurité de l’hôpital et de l’ensemble des structures sanitaires, ainsi que les bureaux des ONG, en évitant de positionner des éléments armés à proximité de ces structures, et en prenant toutes les mesures nécessaires pour limiter les risques encourus par les civils », poursuit Stephan Goetghebuer.
Depuis le début des affrontements, l’Hôpital Général de Référence de Masisi, soutenu par MSF, a pris en charge plus de 80 blessés de guerre. Parallèlement, des milliers de personnes déplacées ont cherché refuge dans l’hôpital et sur la base de MSF. Face à cette crise, les équipes s’efforcent de répondre à des besoins immenses en mettant à disposition de l’eau potable, des installations sanitaires et des soins d’urgence.
La situation reste extrêmement tendue et imprévisible, exacerbant les souffrances des populations civiles. MSF réitère son appel à toutes les parties prenantes pour garantir la protection des civils et le respect des infrastructures sanitaires, indispensables dans ce contexte de crise humanitaire majeure.
Rédaction.
