Diplomate chevronné et ministre des Affaires étrangères de Djibouti depuis vingt ans, Mahamoud Ali Youssouf, 59 ans, a remporté la victoire après sept tours de vote, face à l’opposant kényan Raila Odinga. Il a recueilli 33 voix sur 49 pays votants, lors de l’élection qui s’est tenue le samedi 15 février 2025.
Le nouveau président de la Commission de l’UA prend ses fonctions à un moment critique, marqué par plusieurs crises sécuritaires sur le continent. Parmi les dossiers prioritaires qui l’attendent figure le conflit dans l’Est de la République Démocratique du Congo, où le Rwanda est accusé d’appuyer des groupes armés. Cette situation continue de déstabiliser la région des Grands Lacs et de susciter des tensions diplomatiques.
Dans son premier discours, Mahamoud Ali Youssouf a promis de s’investir pleinement dans la recherche d’une solution pacifique à cette crise. Son objectif : favoriser le dialogue et la médiation pour restaurer la stabilité dans la région de l'Est de la RDC en proie aux violences.
Fort de son expérience diplomatique et de la position stratégique de Djibouti, un carrefour géopolitique de la Corne de l’Afrique, Mahamoud Ali Youssouf devra également gérer d’autres crises régionales. Outre la situation en RDC, il sera confronté à l’instabilité au Sahel, aux tensions en Éthiopie et en Somalie, ainsi qu’aux enjeux économiques et politiques qui freinent l’intégration africaine.
Avec ce nouveau leadership, l’Union africaine est attendue sur plusieurs fronts. Reste à voir si Mahamoud Ali Youssouf saura concrétiser ses engagements et insuffler une nouvelle dynamique à l’organisation continentale.
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