Dans une tribune signée par Morisho Tambwe, journaliste basé à Kindu au Maniema, l’auteur plaide pour un élargissement du dialogue de paix à d'autres États voisins tels que l’Ouganda et le Burundi.
Selon lui, ces deux pays jouent également un rôle clé dans les dynamiques sécuritaires actuelles, notamment en raison de la présence sur le sol congolais de groupes armés étrangers.
Le groupe ougandais ADF-Nalu est cité comme un cas emblématique.
Accusé de multiples massacres dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, ce mouvement armé illustre l’ampleur de la menace sécuritaire régionale. Du côté sud, le Burundi est lui aussi concerné, avec des groupes rebelles actifs dans le Sud-Kivu, rendant toute tentative de paix bilatérale insuffisante.
Morisho Tambwe insiste sur la nécessité urgente de bâtir un cadre de paix régional inclusif, réunissant l’ensemble des États directement ou indirectement impliqués dans ces crises. Il déplore le rôle effacé de l’Union africaine dans ce processus, souvent éclipsée par l’intervention de puissances extérieures comme les États-Unis ou le Qatar.
« Une paix durable ne peut être imposée de l’extérieur », affirme-t-il. Elle doit être africaine, respectueuse des souverainetés nationales et fondée sur les aspirations profondes des peuples concernés.
L’auteur appelle ainsi l’Union africaine à jouer pleinement son rôle, en impulsant un dialogue structuré, crédible et véritablement africain pour la stabilité de la région des Grands Lacs. Un défi majeur, mais incontournable, pour espérer une paix durable en Afrique centrale.
Rédaction.
