Alors que l’administration militaire se félicite d’avoir rétabli une certaine stabilité dans plusieurs localités du territoire d’Irumu, favorisant ainsi la reprise des activités socioéconomiques et scolaires, la société civile, quant à elle, tire la sonnette d’alarme sur les conditions déplorables dans lesquelles les élèves poursuivent leurs études.
Pascal Kisezo, acteur influent des forces vives de la société civile locale, a exprimé ses préoccupations lors d’une interview accordée à votrerédaction ce vendredi 2 mai 2025, soulignant les difficultés rencontrées dans des établissements comme l’école primaire Balingina 2. « Les enfants ont certes retrouvé le chemin de l’école, mais ils étudient dans des salles de classe délabrées, sans bancs, ni matériel didactique. Certains suivent les cours à même le sol, exposés aux intempéries », a-t-il dénoncé.
Face à cette situation, Kisezo appelle instamment le gouvernement congolais, ainsi que les organisations humanitaires engagées dans le secteur de l’éducation, à intervenir d’urgence. « Il ne suffit pas de sécuriser les zones, encore faut-il assurer un environnement d’apprentissage digne pour nos enfants », a-t-il insisté.
Ce cri d’alarme intervient à un moment crucial, où l’espoir d’un retour à la normale renaît dans les régions longtemps affectées par l’insécurité. La société civile insiste sur le fait que la consolidation de la paix passe aussi par l’investissement dans l’éducation et l’amélioration des conditions de vie des populations.
Jean Claude BARAKA.