Un atelier de haut niveau s’est tenu sous l’impulsion de l’Honorable Jean Bamanisa Saidi, Président du Conseil d’Administration du Club BTP/CMA, autour du thème : « Repenser Kintambo : vers une planification urbaine intégrée à 3 km du centre de Kinshasa – PPA, infrastructures et cadre de vie ».
Cette journée-déjeuner du Club BTP a réuni plusieurs personnalités du monde politique, économique, académique et technique, venues partager diagnostics, visions et recommandations pour redynamiser le secteur du BTP, tout en utilisant la commune de Kintambo comme zone pilote d'intervention urbaine.
Dans son allocution d’ouverture, Jean Bamanisa Saidi a dressé un tableau sans complaisance des contraintes qui freinent la croissance du secteur : une fiscalité inadaptée et décourageante, une lourdeur administrative persistante, le manque criant de main-d’œuvre qualifiée, l’absence de normes techniques claires et la faiblesse des mécanismes de sous-traitance locale.
« La fiscalité ne doit pas être un fardeau mais un levier de compétitivité, un outil pour stimuler l’investissement, la formation et la croissance des entreprises locales », a-t-il martelé. Il a plaidé pour une réforme en profondeur du régime fiscal appliqué au BTP, afin d’encourager aussi bien les investisseurs nationaux qu’étrangers à s’engager dans des projets durables.
Jean Bamanisa a annoncé la signature récente d’un partenariat stratégique avec l’ARSP (Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le Secteur Privé), en vue de structurer un cadre de formation continue et de certification des professionnels du secteur. Objectif : garantir des standards élevés de qualité, améliorer la performance des entreprises et professionnaliser la main-d’œuvre congolaise.
Dans la même logique, il a proposé la création d’une Agence Nationale de Normalisation, inspirée du modèle français de Veritas. Cette agence serait chargée d’élaborer et d’appliquer des normes techniques, sécuritaires et environnementales strictes, indispensables pour la crédibilité des entreprises congolaises sur les marchés local et international.
Kintambo, porte d’entrée stratégique vers le cœur de Kinshasa, a été mise en lumière comme exemple emblématique des blocages urbains actuels. Cette commune souffre de multiples goulots d’étranglement : congestion routière chronique, désorganisation administrative, insuffisance d’infrastructures de base.
Pour Bamanisa, une intervention urgente, planifiée et multisectorielle est indispensable pour éviter que Kintambo ne devienne un point de rupture pour la ville entière.
Il propose d’en faire un modèle pilote de développement urbain intégré, en s’appuyant notamment sur les outils du PPA (Projet de Planification d’Aménagement) et les recommandations de l’organisation SOSAK.
« Gombe 2, qui représente aujourd’hui Kintambo, doit devenir un exemple vivant de développement urbain harmonisé, où sécurité, fluidité et qualité de vie s’entrelacent durablement », a-t-il déclaré.
À l’issue de l’atelier, des recommandations concrètes seront formulées pour :
réformer la fiscalité du BTP,
renforcer la formation et la certification des compétences,
normaliser les pratiques du secteur,
et promouvoir l’intégration des PME congolaises dans les grands projets par la sous-traitance.
Ces propositions visent à établir une feuille de route réaliste et opérationnelle, avec Kintambo comme point de départ, avant un déploiement progressif à l’échelle de la capitale.
Jean Bamanisa Saidi a conclu en réaffirmant son ambition : faire de Kinshasa une métropole moderne, résiliente et inclusive, capable de répondre aux défis urbains contemporains, tout en assurant une croissance durable au bénéfice de tous les Congolais.
Dépêche / Cellule de Communication Jean Bamanisa
