Une déclaration marquée par un appel fort à l’unité, à la réforme de l’État et à une gouvernance plus équitable pour sortir le pays de ses contradictions persistantes.
« Ce moment ne doit pas être une simple commémoration historique, mais un tournant de conscience nationale », a déclaré le sénateur.
Rappelant la bravoure des pionniers de l’indépendance Patrice Emery Lumumba, Joseph Kasa-Vubu, André Kalonji, entre autres, Jean Bamanisa a salué leur vision et leur engagement pour un Congo libre et maître de son destin. Il a toutefois insisté sur le contraste douloureux entre les idéaux d’hier et la réalité d’aujourd’hui.
« Soixante-cinq ans après notre indépendance, nous sommes toujours confrontés à des crises institutionnelles, des conflits armés, des clivages ethniques et une pauvreté généralisée. »
Le sénateur n’a pas mâché ses mots face au paradoxe congolais : un pays immensément riche en ressources naturelles, mais dont la majorité de la population vit encore dans la misère.
« Nos enfants n’ont pas accès à l’eau potable, à l’éducation ou à des soins de santé de qualité. Ce décalage est une injustice criante. »
Pour Jean Bamanisa, seule une réforme courageuse de la gouvernance publique peut changer la donne : lutte rigoureuse contre la corruption, gestion transparente des ressources, justice fiscale équitable et redistribution inclusive des richesses.
Une partie importante de son message a été consacrée à la situation dramatique dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, toujours en proie à la violence malgré l’état de siège en vigueur.
« Je lance un appel pressant au Chef de l’État : les populations meurtries de l’Est ne peuvent plus attendre. Il faut des mesures concrètes, des réponses durables, et surtout un dialogue sincère avec toutes les parties concernées. »
Tout en soulignant les défis internes, le sénateur Bamanisa a salué la dynamique diplomatique impulsée par le président de la République. Il a notamment évoqué la signature récente de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, facilitée par les États-Unis, comme un signe encourageant pour la stabilité dans la région des Grands Lacs.
En conclusion, Jean Bamanisa a exhorté les Congolais, et
particulièrement les élites politiques, économiques et sociales, à sortir de la complaisance.
« Le Congo ne se construira pas dans les discours, mais dans l’engagement de chacun. Il est temps d’écrire une nouvelle page de notre histoire avec courage, lucidité et détermination. »
Rédaction.
