La contestation des élections générales de décembre 2023 prend un nouveau tournant avec les allégations de Théodore Ngoy, candidat à la présidentielle. Lors d'une audience publique ce lundi 8 jenvier devant la cour constitutionnelle, il a soulevé plusieurs points mettant en lumière des irrégularités présumées lors du scrutin.
Dès le début de l'audience, Théodore Ngoy a exprimé son mécontentement quant au délai qui lui a été accordé pour préparer sa défense, arguant que cela ne respectait pas l'article 74 de la loi. Il a ainsi demandé à la cour de reporter l'audience pour lui permettre de se préparer adéquatement, une demande qui a été rejetée par la cour constitutionnelle, qui a indiqué qu'elle s'exprimerait uniquement dans son arrêt.
Par la suite, Théodore Ngoy a mis en avant le fait que la cour constitutionnelle est une instance de régularité et non de conformité, soulignant que selon lui, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), a organisé des élections entachées d'irrégularités. Il a cité plusieurs exemples, notamment la prolongation des heures de vote au-delà de l'heure légale, ainsi que la prolongation du vote au-delà de la date initialement prévue, avec des allégations selon lesquelles des bureaux de vote se seraient retrouvés dans des domiciles privés et dans les locaux d'un parti politique spécifique, citant un article de la radio Okapi à l'appui.
De plus, Théodore Ngoy a affirmé avoir remporté les élections, mettant en avant sa popularité dans certaines régions. Il a souligné que ces irrégularités ont eu un impact sur les résultats du scrutin, alléguant même que le juge lui-même pourrait constater ces irrégularités sans qu'elles lui soient explicitement présentées. Il a également évoqué l'absence de témoins dans de nombreux bureaux de vote, citant un rapport de l'ECC-CENCO à l'appui, ainsi que des allégations selon lesquelles des témoins auraient été chassés par les forces de l'ordre.
Par ailleurs, Théodore Ngoy a soulevé la question de la sécurité des équipements de vote, demandant comment des dispositifs électroniques de vote auraient pu se retrouver entre les mains de particuliers.
Il a également mis en doute la légitimité des résultats provisoires publiés avant la compilation, ce qu'il considère comme une violation de la loi.
Face à ces allégations, Théodore Ngoy a sollicité de la cour constitutionnelle pour qu'elle prenne des mesures afin de traiter les irrégularités qu'il a soulevées. Cependant, la cour a indiqué son incapacité à prendre des décisions immédiates à ce sujet.
En réaction, le collectif d'avocats défendant la cause de Félix-Antoine Tshisekedi a déclaré que la requête de Théodore Ngoy était non fondée et dépourvue de preuves tangibles pour étayer sesaffirmations.
Il est important de noter que la cour constitutionnelle renvoie l'arrêt d'ici le 12 janvier 2023.
Rédaction