"La révision constitutionnelle est nécessaire pour lever les obstacles institutionnels qui freinent l'efficacité de l'État". Cette déclaration faite le 29 septembre 2024 par le député national et secrétaire général de l'UDPS Augustin Kabuya dans sa circonscription électorale, relance les débats en république démocratique du Congo.
En séjour à Kisangani, maître Jean-Claude Katende président de l'association Africaine de défense des droits de l'homme ( ASADHO) et vice-président de la fédération Internationale des droits de l'homme ( AFIDH) , a été interrogé sur cette question par la jeunesse réunie dans une conférence sur la lutte contre la corruption, organisée jeudi 11 octobre 2024 à l'hôtel Dissa situé dans la commune de la Makiso .
Maître Jean-Claude Katende reconnaît que la constitution congolaise a évidemment un problème. Mais il estime que, ce n'est pas ce problème qui bloque le changement du pays. C'est d'abord un problème de volonté personnelle.
Ainsi, il a relevé certains points qui ne permettent pas aux congolais d'accepter toute initiative de révision des articles verrouillés ou changement de constitution sous le régime de Félix Tshisekedi.
D'abord il a soulevé l'aspect du changement du mode de scrutin présidentiel. Alors que des voix s'élèvent au sein du parti présidentiel pour réclamer l'élection du président de la république au suffrage universel indirect, Jean-Claude Katende a dit :
"Imaginez-vous qu'en république démocratique du Congo, que l'assemblée nationale soit dotée de pouvoir d'élire le président de la République, avec les députés corrompus qui sont là-bas. Ça veut dire que nous n'aurons des présidents que ceux qui ont l'argent".
En suite il fait un gros plan sur la gouvernance du pays sous Félix Tshisekedi tout en posant une question aux congolais :
"Est-ce qu'aujourd'hui de la manière dont le pays est géré, nous pouvons vraiment faire confiance au président et au gouvernement, en disant changer de constitution, ça sera dans notre intérêt et nous allons dormir tranquilles ?
Le président de l'ASADHO invite les congolais à n'est jamais oublier que l'actuelle constitution principalement sur les aspects qui touchent à la durée et au nombre des mandats du président de la république sont les éléments importants pour l'équilibre et la stabilité du Congo.
"Et connaissant bien cela, je ne peux pas accepter entant que citoyen qu'on change la constitution. Parce-qu'ils ont dit de manière claire qu'ils vont changer la durée du mandat du président de la république. Hors la durée et le nombre des mandats du président de la République font partie des dispositions verrouillées ajoute Katende qui promet de mobiliser ceux qui seront mobilisables afin de barrer la route au plan de révision ou changement de constitution.
Noter que l'UDPS a déjà lancé une campagne pour mobiliser les forces vives à accepter et soutenir son idée.
LEHANI SALUMU DAVID.