L’attaque, survenue ce vendredi 27 décembre 2024 aux environs de 19h00, a laissé un bilan provisoire lourd : deux civils abattus par balles, plus de cinq personnes prises en otage et plusieurs maisons incendiées.
Cette attaque met en lumière une recrudescence inquiétante de l’activisme des ADF dans cette région, malgré la présence des opérations conjointes FARDC-UPDF (forces armées congolaises et ougandaises), dénommées SUJA.
Les populations locales se disent dépassées par la montée en puissance des assaillants et déplorent un manque de protection efficace.
Christophe Munyanderu, activiste des droits humains et coordonnateur de la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH) en territoire d’Irumu, a vivement dénoncé la situation :
« Nous ne comprenons pas cette reprise de l’activisme des ADF dans le Sud du territoire d’Irumu, alors qu’il y a une présence des opérations conjointes FARDC-UPDF. Nous avons toujours réclamé une augmentation des effectifs militaires des FARDC dans cette zone, mais notre demande reste sans réponse. Au contraire, nous observons un retrait progressif des troupes dans certains villages, ce qui laisse le champ libre aux terroristes pour opérer sans crainte. »
Face à cette tragédie, les habitants de la chefferie de Walese Vonkutu appellent une fois de plus les autorités provinciales et nationales à renforcer les effectifs militaires dans la région. Ils exigent également une évaluation des opérations conjointes FARDC-UPDF pour garantir une meilleure protection des civils.
En attendant une réponse concrète des autorités, la population locale vit dans la peur constante de nouvelles attaques, les ADF continuant de semer la terreur dans cette partie de la province de l’Ituri.
Alain Kisokero
