La circulation est fortement perturbée ce mardi 28 janvier dans la ville de Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, alors que les habitants dénoncent l'agression rwandaise à Goma.
Les transports en commun et les véhicules particuliers sont presque absents des grandes artères de la ville. Dans certains endroits, des barricades ont été érigées et des pneus ont été brûlés en réponse à l'appel à une journée ville morte lancée lundi par la société civile pour dénoncer l'inaction de la communauté internationale face à la situation sécuritaire dans l'est du pays et pour soutenir l'armée et les institutions.
Cependant, dans la commune de Limete, la circulation des véhicules et des motos le long du boulevard Lumumba, entre la 10ème rue et la 13ème rue à Limete, a été perturbée par les jeunes du parti présidentiel, l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), qui manifestaient contre l'agression rwandaise à Goma, dans le Nord-Kivu, à l'est du pays.
"Nous voulons manifester notre solidarité avec nos compatriotes du Nord-Kivu à Goma, et soutenir nos forces armées qui défendent notre pays. Nous allons gagner cette guerre", a déclaré un manifestant.
"La seule condition pour circuler librement est de se munir d'un rameau et de le coller sur sa moto ou son véhicule en signe de protestation contre l'agression rwandaise", a ajouté une autre manifestante.
Il sied de rappeler que ces manifestations interviennent alors que la ville de Goma fait face à une grave crise sécuritaire et humanitaire. Les affrontements entre les FARDC appuyées par les Wazalendu contre les terroristes du M23 soutenus par l'armée rwandaise, ont entraîné un déplacement massif de population et une tension accrue dans la province du Nord-Kivu.
Franck YENGA