La situation à Goma, dans l’Est de la République Démocratique du Congo, atteint un niveau critique. Le collectif AMKA CONGO tire la sonnette d’alarme et dénonce un génocide en cours, attribuant cette tragédie à la présence de l’armée rwandaise aux côtés des rebelles du M23.
Selon le collectif, les morgues de la ville sont déjà saturées, incapables de contenir les corps des victimes de ce qu’il qualifie de "génocide" perpétré sous les yeux de la communauté internationale. Il accuse cette dernière de silence coupable, lui reprochant de ne pas avoir réagi à temps pour empêcher une nouvelle tragédie humaine.
« Le premier plan d’attaque a échoué grâce à la résistance héroïque des militaires congolais, mais abandonnés à leur sort, ils n’ont pu empêcher les terroristes de planifier une nouvelle offensive en pleine ville », déclare AMKA CONGO.
Le collectif affirme que plus de 1000 civils ont été tués en seulement quatre jours à Goma et accuse le Rwanda d’être responsable de cette hécatombe, sous le regard passif de la MONUSCO.
Il exige que la communauté internationale reconnaisse et condamne ce crime de génocide et appelle l’ensemble de l’humanité à faire preuve de solidarité envers la RDC, qui fait face à une guerre imposée par Kigali depuis des décennies.
AMKA CONGO réclame l’évacuation immédiate de tous les officiers congolais encore présents à Goma, en priorité le colonel Paul Neema BIRIKOLIKO, qui a joué un rôle clé dans la résistance des FARDC à l’aéroport de Goma.
Il met en garde la MONUSCO contre toute complicité avec le M23, affirmant que si ce colonel venait à être capturé, cela constituerait une trahison à ciel ouvert.
Le collectif exhorte le gouvernement congolais à décorer tous les militaires, morts ou vivants, ayant combattu courageusement pour protéger la population. Il rappelle qu’aucun militaire congolais ne s’est rendu volontairement et accuse la MONUSCO d’avoir livré des soldats capturés aux rebelles, après leur avoir refusé l’accès aux bases onusiennes malgré qu’ils brandissaient des drapeaux blancs.
Enfin, AMKA CONGO en appelle à une réaction immédiate du gouvernement congolais et de la communauté internationale, avertissant que la situation à Goma et dans le Nord-Kivu risque de devenir incontrôlable si aucune mesure n’est prise rapidement.
Le collectif demande des sanctions fermes contre Kigali et ses alliés, qu’il accuse de massacrer les Congolais depuis 1996 sans jamais avoir été inquiété.
Rédaction