Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), section de Kisangani, a publié ce lundi un communiqué accablant visant le gouverneur de la province de la Tshopo, Paulin Lendongolia. La LUCHA accuse l'autorité provinciale de mettre en place une politique de gestion visant à neutraliser le mécanisme de contrôle parlementaire durant son mandat.
Le communiqué pointe du doigt la nomination de sept députés provinciaux au sein du gouvernement provincial, composé de dix ministres. Une stratégie que la LUCHA qualifie de "politique pernicieuse", visant à réduire l’Assemblée provinciale au rôle de simple caisse de résonance. Selon le mouvement, les suppléants de ces députés ministres se retrouvent liés par des obligations de loyauté politique, rendant impossible tout contrôle parlementaire efficace sur l’exécutif.
La LUCHA fustige également la distribution de quatre véhicules tout-terrain (TX) aux membres du bureau de l’Assemblée provinciale. Une décision jugée incohérente dans une province confrontée à des défis majeurs, notamment le manque d’infrastructures de développement. Pour le mouvement, ces dépenses sont une insulte aux citoyens qui subissent les conséquences de l’absence d’investissements dans des secteurs importants comme la réhabilitation des routes de desserte agricole.
L’apothéose de ce que la LUCHA qualifie de "copinage institutionnel" est le récent voyage dispendieux en Corée du Sud du gouverneur et du président de l’Assemblée provinciale. Officiellement présenté comme une mission visant à attirer des investisseurs, ce déplacement dont les photos montrant les deux dirigeants de la Tshopo, ont été diffusées sur les réseaux sociaux, est vivement critiqué par la Lucha.
" ces images de vadrouille", suscitent l'indignation et la colère parmi les militants de la Lucha. Le mouvement citoyen s’interroge sur la pertinence de la présence du président de l’Assemblée provinciale dans une telle mission, rappelant que ce dernier n’est ni secrétaire particulier ni chargé de missions du gouverneur.
Face à cette situation, la LUCHA appelle les citoyens de la Tshopo à se mobiliser pour exiger une gestion transparente et responsable des ressources provinciales. "Nous dénonçons ce copinage institutionnel dangereux qui compromet l’équilibre du pouvoir, un levier essentiel pour la bonne gouvernance", dit le communiqué.
Rédaction.