Le gouverneur de la province du Sankuru, Victor Kitenge, a été destitué par l’Assemblée provinciale, ce lundi 26 mai 2025, à l’issue d’une motion de défiance largement adoptée.
Sur les 25 députés, 19 ont voté pour sa déchéance, actant ainsi la fin d’un mandat jugé chaotique.
À l’origine de cette décision : une insécurité endémique ayant plongé plusieurs territoires dans le chaos. À Kole, les violences à répétition ont semé la terreur, tandis qu’à Lodja, la population vit sous la coupe de groupes incontrôlés. Banditisme, milices incontrôlées, extorsions… Le gouverneur Kitenge est accusé d’avoir perdu tout contrôle de la situation sécuritaire.
L’Assemblée provinciale reproche à Victor Kitenge d’avoir exacerbé une crise politique en marginalisant des entités clés telles que Lusambo et Lumumbaville.
Le refus de dialogue avec les élus provinciaux, les décisions unilatérales et l’opacité dans la gestion des affaires publiques ont creusé un profond fossé entre l’exécutif et le législatif.
La tension a atteint son paroxysme avec l’arrestation jugée arbitraire de l’administrateur du territoire de Lomela. Ce geste, perçu comme une dérive autoritaire, a été la goutte de trop.
Convoqué pour s’expliquer devant les élus provinciaux, le gouverneur Kitenge a brillé par son absence, refusant de répondre à l’appel de la représentation provinciale du peuple. Un geste interprété comme un affront aux principes démocratiques et un déni de responsabilité.
Sa destitution a été accueillie avec soulagement dans plusieurs localités de la province. À Lusambo, Lodja ou encore Kole, des citoyens sont descendus dans les rues pour saluer ce qu’ils considèrent comme un nouveau départ, après des mois d’impasse institutionnelle et de gouvernance contestée.
Rédaction.