Cette mobilisation se fait dans un atelier de restitution, tenu du 4 au 5 juin à l’hôtel Congo Palace. Il s’inscrit dans le cadre du programme régional "Nos droits, nos vies, notre avenir", une initiative ambitieuse lancée en RDC depuis 2018 et entrée dans sa deuxième phase en 2023.
Ce programme, mis en œuvre dans plus de 30 pays avec le soutien du gouvernement suédois et d’autres partenaires, vise à garantir à tous les adolescents et jeunes un accès à une éducation complète à la sexualité, à des services de santé sexuelle et reproductive, ainsi qu’à des environnements d’apprentissage sûrs et inclusifs.
Dans son discours d’ouverture, le Représentant de l’UNESCO en RDC, Isaias Barreto da Rosa, a rappelé l’importance de cet engagement collectif, proclamé en avril 2023 à Brazzaville par les ministres de l'Éducation et de la Santé de 25 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
« L’atelier qui nous rassemble ici s’inscrit dans une dynamique non seulement nationale mais aussi régionale, portée par une vision partagée : celle d’une jeunesse instruite, épanouie, responsable et capable de faire des choix éclairés pour sa santé, son bien-être et son avenir. »
Le représentant de l’UNESCO a également souligné que ce programme a permis de sensibiliser les parents et chefs d’établissements sur l’importance d’une éducation de qualité, tout en renforçant les capacités des jeunes leaders pour qu’ils deviennent des agents de changement au sein de leurs communautés.
Le chef de bureau ONUSIDA pour l’Est de la RDC a LEVI TSHUZUBU, pour sa part, mis en lumière le lien direct entre l’éducation sexuelle et la prévention du VIH/Sida, insistant sur la nécessité de doter les jeunes d’informations justes pour modifier durablement leurs comportements.
De son côté, le directeur provincial de l’éducation Tshopo 1, Alain Miumbi Miumbi, a insisté sur l’impact de cette éducation sur le développement des jeunes filles et garçons :
« Une éducation sexuelle complète permet aux jeunes de faire des choix éclairés et favorise leur développement personnel et social. Elle crée un environnement propice à la santé reproductive et au respect mutuel. »
Il a également rappelé que cet atelier permettra de renforcer la participation des parents, des comités scolaires et des autorités éducatives dans cette dynamique éducative globale.
Le ministre provincial de l’Éducation nationale et de la Nouvelle citoyenneté de la Tshopo, Masimango Simon Simon, a clôturé la cérémonie d’ouverture en appelant à une participation active des jeunes leaders présents :
« La sexualité, lorsqu’elle est abordée avec ouverture et respect, devient un vecteur d’épanouissement. C’est pourquoi il est crucial que nos jeunes reçoivent une information précise, accessible et adaptée. »
Le ministre a exhorté les jeunes à profiter pleinement de cette occasion pour s’engager durablement dans la prévention, l’éducation à la sexualité, et la promotion de l’égalité de genre.
« L’éducation sexuelle complète et la lutte contre les violences basées sur le genre doivent être intégrées à tous les niveaux du système éducatif» a-t-il ajouté.
LEHANI SALUMU DAVID.
