C’est au mémorial en construction dédié aux victimes que le ministre provincial du Budget, Plan, Économie et Commerce, Senold Tandia Akomboyo, assumant l’intérim du Gouverneur de province, a déposé une gerbe de fleurs en hommage aux disparus. À ses côtés, le Gouverneur du Haut-Uele, Jean Bakomito Gambu, ainsi que plusieurs membres du gouvernement provincial de la Tshopo, qui ont pris part à cette cérémonie organisée par la coordination du FRIVAO.
Dans son intervention faite devant la presse, Senold Tandia a rappelé l’ampleur du drame survenu à Kisangani en juin 2000 lors des affrontements sanglants entre les armées rwandaise et ougandaise :
« Aujourd’hui, c’est un jour triste, mais aussi un jour qui nous rappelle que, nous devons absolument nous prendre en charge pour ne plus jamais revivre ces atrocités. Nous sommes venus honorer nos morts, ces milliers de vies arrachées brutalement. Les stigmates physiques et psychologiques de cette guerre sont encore visibles sur de nombreuses victimes. » a-t-il dit.
Il a insisté sur la portée symbolique du lieu, non seulement en tant qu’espace de recueillement, mais aussi comme rappel des pertes humaines et matérielles subies par la ville : infrastructures détruites, familles décimées, économie locale sinistrée.
Le Gouverneur intérimaire a également saisi l’occasion pour adresser un message fort à la communauté internationale :
« Kisangani se lève et dit non à la guerre. Elle refuse de redevenir un champ de bataille. »
Dans un contexte national marqué par une nouvelle crise sécuritaire à l’est du pays, Senold Tandia a dénoncé ce qu’il qualifie d’agression planifiée de la RDC, pointant du doigt les responsabilités du Rwanda et de certains acteurs politiques congolais, dont l’ancien président Joseph Kabila.
« À Joseph Kabila, à qui Kisangani a tout donné sans rien recevoir, nous disons : ce n’est pas trop tard pour te racheter. Ne sois pas l’exécutant du plan de balkanisation du pays. »
Il a tenu à rassurer la population de Kisangani sur l’engagement du gouvernement provincial dirigé par Paulin Lendongolia Lebabonga, affirmant que « tout est mis en œuvre pour protéger la ville et la province de la Tshopo de toute forme d’agression ».
Rédaction.
