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RDC : le BIDH-RDC dénonce le vol et la destruction des registres d’état civil dans les zones occupées par le M23

En séjour officiel dans la province de la Tshopo, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur de la République Démocratique du Congo, a été saisi d’une dénonciation grave émanant du Bureau des inspecteurs des droits de l’homme. 

Dans leur message, ces acteurs de la société civile alertent sur des violations systématiques des droits civils et administratifs perpétrées par le mouvement rebelle M23 et ses alliés dans plusieurs territoires de l’Est du pays.

Selon le BIDH-RDC, plusieurs localités et chefferies situées dans les zones sous occupation illégale, notamment dans les territoires de Kalehe et Kabare, font l’objet de pillages organisés et de destructions ciblées de documents d’état civil. Actes de naissance, certificats de mariage, registres de décès : rien n’échappe à cette entreprise de démantèlement administratif.

Ces destructions de documents civils sont qualifiées par le BIDH-RDC de « menace directe contre l’identité des citoyens et l’histoire familiale et nationale du peuple congolais ». Le Bureau des inspecteurs signalent également des droits de l'homme signale également l’usage frauduleux présumé de machines de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), détournées à des fins inconnues dans les territoires contrôlés par les groupes armés.

« Il s’agit là d’une atteinte grave à l’intégrité du processus électoral et à la souveraineté de notre démocratie », souligne le document, qui appelle à une réaction rapide des autorités nationales.

Au-delà de simples violations administratives, les auteurs de la dénonciation estiment que ces actes s’inscrivent dans un plan de déstabilisation plus large. Ils parlent d’une stratégie visant à affaiblir l’autorité de l’État, manipuler les identités locales et créer un vide institutionnel propice à l’enracinement de l’occupation.

Pour faire face à cette situation préoccupante, le Bureau des inspecteurs des droits de l’homme recommande aux autorités nationales, en particulier au Ministre de l’Intérieur, de prendre les mesures suivantes :

Restaurer l’autorité de l’État dans toutes les zones affectées ;

Protéger et restaurer les registres civils, en s’appuyant notamment sur des copies numériques ;

Sécuriser le matériel électoral de la CENI et en garantir un usage conforme à la loi ;

Identifier et poursuivre les responsables de ces violations ;

Sensibiliser les populations à la protection de leurs droits civils et de leurs données personnelles.

Le BIDH-RDC appelle les autorités à la responsabilité et à la vigilance « Il est encore temps d’éviter un chaos institutionnel susceptible de menacer l’unité et l’intégrité de la RDC », avertissent les signataires.

Rédaction.

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