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RDC/ Sécurité et droits humains : le BIDH-RDC propose sa feuille de route pour restaurer la paix à l’Est

À l’occasion de la venue du Vice-Premier , le Bureau des Inspecteurs des Droits de l’Homme (BIDH-RDC) a saisi l’opportunité pour attirer l’attention des autorités sur les urgences sécuritaires qui sévissent dans l'Est du pays. 

Dans une note de politique publique partagée à la Clocheducongo, l’organisation plaide pour une approche équilibrée entre sécurité et respect des droits humains.

Alors que les populations de l'Est de la République Démocratique du Congo continuent de vivre sous la menace constante des groupes armés, de banditisme, du terrorisme et des conflits intercommunautaires, le BIDH alerte sur une crise multidimensionnelle dont les conséquences humanitaires et sociales sont alarmantes.

Dans un document adressé aux autorités congolaises et aux partenaires internationaux, l’organisation dresse un état des lieux préoccupant de la situation sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri et Maniema, marquées par :

Des attaques répétées de groupes armés tels que les ADF, Maï-Maï et autres forces locales ou étrangères,

Une criminalité urbaine galopante (enlèvements, viols, extorsions),

Des tensions foncières et ethniques exacerbées,

Et l’effritement de l’autorité de l’État, notamment dans les domaines judiciaire et sécuritaire.

Selon le BIDH-RDC, cette instabilité chronique entraîne des violations systématiques du droit à la vie, à la sécurité et à la dignité humaine. Les populations déplacées font face à des restrictions d’accès à l’éducation, à la santé et à la nourriture, tandis que les violences sexuelles et les atteintes à l’espace civique se multiplient.

Plus inquiétant encore, l’impunité reste la norme dans de nombreuses zones, nourrissant un cycle de vengeance et de méfiance entre les communautés et les forces de sécurité, note cette organisation. 

Face à cette urgence, le BIDH-RDC propose une série de recommandations stratégiques à court, moyen et long termes. Parmi les mesures prioritaires :

Le déploiement immédiat de forces de sécurité disciplinées et formées aux droits humains ;

La mise en place de mécanismes communautaires de prévention des conflits ;

Et la protection accrue des défenseurs des droits humains et journalistes.

À moyen et long termes, l’organisation appelle à des réformes profondes du secteur sécuritaire, à la création de juridictions de proximité, à des programmes DDR efficaces, et à la mise en œuvre de mécanismes de justice transitionnelle.

Le BIDH insiste : la réponse à la crise ne peut venir du seul État. Elle doit être concertée avec les organisations de la société civile et les partenaires internationaux. Il est donc urgent, selon l’organisation, d’élaborer une stratégie nationale de sécurité fondée sur le respect des droits humains, tout en renforçant la cohésion sociale et la réconciliation intercommunautaire.

« L’engagement de la RDC pour les droits humains ne peut se mesurer que par l’action. Il est temps d’unir sécurité, justice et dignité humaine dans une même vision », conclut le BIDH.

Rédaction.

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