Cette plénière était consacrée à l’examen d’une question orale avec débat adressée au gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga, à l’initiative du député Manu Makoka, élu de Basoko.
Face aux médias, Aimé Eyane a contesté la recevabilité de cette question, estimant qu’elle contrevenait au règlement intérieur de l’Assemblée, notamment à l’article 165, alinéa 2, qui stipule : « La question écrite ne doit pas avoir le même objet que celui d’un débat en cours ou qui va avoir lieu. »
Selon lui, les sujets soulevés par son collègue Makoka notamment la modernisation du stade Lumumba, la RN4 et la situation financière de la province sont en cours de traitement dans des commissions parlementaires créées quelques semaines auparavant. Dès lors, cette initiative aurait dû être déclarée irrecevable dès son dépôt au Bureau, a-t-il souligné.
« Le Bureau aurait dû rejeter cette question. Elle empiète clairement sur les travaux en cours des commissions d'enquête », a-t-il tranché.
Le député Aimé Eyane a également fustigé les accusations portées par le député Makoka, qui a insinué que 17 députés ayant voté pour l’annulation de la question orale auraient été soudoyés par le gouverneur. Le député d’Opala a rejeté fermement ces propos qu’il qualifie de graves.
« Si quelqu’un affirme que de l’argent a circulé, qu’il apporte les preuves. Nous nous connaissons tous dans cette assemblée », a-t-il martelé.
Dans une déclaration ferme mais posée, le Dr Eyane a rappelé que l’Assemblée provinciale dispose de cinq instruments de contrôle parlementaire : la question orale, la question d’actualité, l’interpellation, la commission d’enquête, et les commissions permanentes. À ses yeux, relancer des débats en doublon alors que les commissions sont déjà à l’œuvre affaiblit la crédibilité de l’organe délibérant.
« Nous voulons de la clarté et de la cohérence. Une institution sérieuse fonctionne selon les textes. Ce que nous attendons, ce sont les rapports des commissions, pas des débats redondants », a-t-il insisté.
Enfin, Aimé Eyane a tenu à dissiper les rumeurs de tensions avec le président de l’Assemblée provinciale, Dr Mateus Kanga Londimo. Il affirme entretenir de bons rapports avec lui, malgré quelques divergences d’opinion inhérentes à la vie parlementaire.
Rédaction