Parmi ces investisseurs figurent Paul, Willem et James Efmorfidis, propriétaires de la célèbre chaîne d’hôtels écologiques Coco-Mat et spécialisés dans la fabrication de mobilier en bois naturel. Séduits par la richesse exceptionnelle de la biodiversité forestière congolaise, ils ont manifesté leur volonté de contribuer à la formation et à l’emploi des jeunes, en misant sur un projet innovant et durable.
« L’idée est de créer un centre de formation moderne où les jeunes Congolais apprendront toutes les étapes du cycle du bois : de l’exploitation à la transformation, jusqu’à la conception de meubles et d’objets artisanaux de qualité », a indiqué l’un des investisseurs.
Lors de leur récente visite à Kisangani, les partenaires européens, guidés par le sénateur Bamanisa, ont pu visiter plusieurs sites clés, notamment ceux de la CFT, de la Forestière ainsi que la menuiserie de Mangobo.
Cette immersion leur a permis de mesurer le potentiel de la région en matière de bois et d’entrevoir les possibilités d’un développement économique fondé sur la valorisation durable des ressources locales.
« Nous avons été impressionnés par la diversité des essences de bois et la qualité du matériau disponible ici. Il y a un vrai potentiel pour former une main-d’œuvre qualifiée, créer des emplois et développer une industrie verte », a déclaré James Efmorfidis.
L’Académie du Bois sera développée en partenariat avec la Fondation Bamanisa, une organisation engagée dans la promotion du développement socio-économique par la formation professionnelle. Elle ambitionne de former une nouvelle génération d’artisans et de techniciens du bois, tout en favorisant l'entrepreneuriat local.
Le projet prévoit la création d’ateliers modernes, l’installation de machines de pointe, ainsi que la mise en réseau avec des circuits de distribution internationaux.
L’initiative s’inscrit dans une vision globale qui vise à faire de la Tshopo un hub forestier régional durable et compétitif, en accord avec les politiques nationales de transformation structurelle de l’économie.
Pour le sénateur Bamanisa, fervent défenseur de la jeunesse et du développement de la Tshopo, cette académie représente bien plus qu’un simple projet éducatif :
« C’est un acte de foi en l’avenir. En valorisant nos ressources et en dotant les jeunes de compétences modernes, nous les rendons utiles à la société tout en luttant concrètement contre le chômage », a-t-il déclaré.
L’Académie du Bois de Kisangani pourrait ainsi devenir une première en Afrique centrale, à la croisée de l’innovation, de la durabilité et du savoir-faire. Elle vise à répondre aux standards internationaux, tant sur le plan environnemental que social, tout en stimulant l’économie locale par la formation et l’industrialisation intelligente.
Dépêche / Cellcom JBS
