Les premiers signes du rétablissement de la sécurité dans la ville de Kisangani, sous le leadership du nouveau commissaire divisionnaire de la Police nationale congolaise (PNC) en province de la Tshopo, le général Elvis Palanga Nawej, ont été annoncés ce samedi 14 juin au cours d'une parade de patrouille organisée au camp Mituku, dans la commune de Mangobo.
À cette occasion, les nouvelles orientations du commandement provincial ont été répercutées à l’ensemble des unités de la police par le colonel Crispin Doagbili Denangoe, qui a présidé la cérémonie au nom du général.
S’adressant aux éléments de la PNC, le colonel Doagbili a salué les efforts déployés par les forces de l’ordre dans la stabilisation progressive de la situation sécuritaire à Kisangani.
« Le général me charge de vous dire merci pour votre présence. C’est grâce à vous que la paix commence à revenir. Grâce à vous, les criminels commencent déjà à jeter les armes », a-t-il déclaré.
Selon lui, deux armes ont été récemment remises aux autorités, un fait qu’il considère comme un indicateur encourageant de l’efficacité des actions engagées.
« Aujourd’hui, si vous avez suivi, on a jeté deux armes par terre. C’est pour cela qu’il m’a dit de vous dire merci. Nous allons continuer dans cette même lancée », a-t-il ajouté.
Le colonel Doagbili a également exprimé sa reconnaissance envers la population pour sa collaboration avec les services de sécurité, tout en l’invitant à poursuivre la dénonciation des comportements suspects dans les quartiers, avenues et communes.
« S’il y a des infiltrés dans vos quartiers, la population doit les dénoncer. Le général ne veut pas vous décevoir. Il compte sur la vigilance de chacun », a-t-il insisté, en soutien à l’opération « Yebela Voisin » récemment lancée par le maire de la ville.
Évoquant la question de la détention illégale d’armes à feu, l’officier supérieur a lancé un appel à la responsabilité citoyenne :
« Que la population ne jette pas les armes n’importe où. Qu’elle les remette à la police, au chef de quartier ou d’avenue. Car dans les opérations de bouclage en cours, toute arme retrouvée dans une maison entraînera l’arrestation de son détenteur », a-t-il prévenu.
S’adressant ensuite aux policiers, il a rappelé les exigences de rigueur professionnelle et de discipline, en soulignant l’attente du commandement vis-à-vis de chaque agent.
« Vous êtes des agents de sécurité et non des agents de l’insécurité. Le général veut des policiers exemplaires. La présence au service est obligatoire pour tous, gradés comme agents de rang », a-t-il martelé.
Il a lancé un appel fort à l’unité et à l’engagement collectif pour éradiquer l’insécurité dans la province :
« Est-ce possible d’en finir avec l’insécurité en une semaine ? Oui, c’est possible. À condition que nous soyons tous unis derrière le général. C’est nous qui devons mettre fin à l’insécurité à Kisangani et dans toute la Tshopo », a-t-il affirmé.
Rédaction