Réunies ce mardi 16 septembre à la place des Martyrs de Kisangani, elles ont interpellé la justice sur la détention prolongée du coordonnateur intérimaire du FRIVAO (Fonds spécial de répartition et d'indemnisation aux victimes des activités illicites de l’Ouganda en RDC), Chançard Bolukola Osony.
Dans une déclaration publique, elles ont en même temps salué l’implication du Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, arrivé récemment dans la capitale de la Tshopo.
Selon les victimes qui se sont exprimées à travers leur président du comité de crise, Jean Kalegamire Byenda, plusieurs zones d’ombre entourent la gestion du FRIVAO, des faits déjà signalés à l’attention du Procureur. Les victimes estiment que l’arrestation de Chançard Bolukola, accusé d’avoir procédé au paiement de 11 000 bénéficiaires sans l’aval du conseil d’administration, est injustifiée. D’après elles, cette décision n’était pas de son initiative personnelle mais bien une instruction du président du conseil d’administration, Bernard Kalombola.
Face à cette situation, les victimes de la guerre de Six Jours ont formulé plusieurs revendications claires :
La libération du coordonnateur intérimaire, afin qu’il poursuive le traitement des dossiers encore en suspens ;
La relance effective des activités du FRIVAO, non seulement à Kisangani mais aussi dans les autres provinces issues de l’ancienne Province Orientale ;
Le déploiement de magistrats chargés de mener une enquête approfondie et indépendante sur la gestion de l’établissement ;
La poursuite judiciaire de toute personne impliquée, de près ou de loin, dans les malversations financières présumées.
Rédaction
