En pleine tourmente sécuritaire, ces élus ont déposé une motion de défiance visant la destitution du gouverneur Jean Bakomito Gambu, ouvrant ainsi un bras de fer institutionnel aux conséquences incalculables.
Selon ses auteurs, cette initiative serait une nécessité pour « sauver la province d’une gouvernance défaillante ». Ils accusent le gouverneur de clientélisme, d’incompétence, d’une gestion verrouillée par un cercle d’amis, et surtout d’une rupture totale avec la vision du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Des manquements qualifiés de « graves » par les députés, qui affirment agir en toute liberté et dans l’intérêt supérieur de la population.
Les initiateurs appellent d’ailleurs leurs collègues de l’Assemblée provinciale à voter « à l’unanimité » pour faire partir Jean Bakomito, qu’ils jugent incapable de répondre aux attentes citoyennes et de porter le changement voulu au niveau national.
Cette crise rappelle celle qui a frappé récemment la province voisine de la Tshopo, où le gouverneur Paulin Lendongolia a été destitué le 27 octobre dernier, une décision aujourd’hui contestée devant la Cour constitutionnelle.
Le Haut-Uélé serait-il à son tour entraîné dans la même spirale ? Difficile, à ce stade, de prédire si cette motion ira jusqu’au bout, d’autant que son examen demeure suspendu à la volonté des autorités nationales, garantes du respect de la mesure provisoire interdisant l’usage des motions.
Pour l’heure, le gouverneur Jean Bakomito Gambu, cible de cette motion, n’a pas encore réagi.
Rédaction.
