La scène politique dans la Tshopo vient de basculer. En citant publiquement l’ancien Président Joseph Kabila lors d’une parade officielle à la mairie de Kisangani, le gouverneur ad intérim Didier Lomoyo ne s’attendait sans doute pas à déclencher une tempête institutionnelle. Mais le rappel à l’ordre n’a pas tardé.
En moins de 24 heures, le Vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a tranché : convocation urgente de Lomoyo à Kinshasa et désignation immédiate de Senold Tandia, ministre provincial du Budget, comme nouveau gouverneur intérimaire.
Un geste fort, interprété comme un signal clair : l’État ne tolère aucune entorse aux normes institutionnelles.
Réagissant à cette évolution vigilante, le député national Prof. Patrick Matata Makalamba a salué une décision « responsable, opportune et porteuse de stabilité ».
Selon lui, l’acte posé par le VPM Shabani « restaure la clarté institutionnelle, réaffirme l’autorité de l’État et protège une province déjà fragilisée par des tensions internes ».
« Le leadership et la vigilance du ministre de l’Intérieur démontrent que les institutions veillent et agissent au moment opportun », a insisté l’élu de Kisangani.
Dans sa déclaration, le professeur Matata a également salué la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi, qu’il qualifie de « pilier de la pacification nationale ».
« Le Chef de l’État porte une ambition claire : consolider la paix, rétablir l’ordre et maintenir un climat politique apaisé. Ses efforts inspirent la Tshopo et rappellent que la stabilité reste la première condition du développement », a-t-il déclaré.
S’adressant au nouveau gouverneur intérimaire, le député Matata n’a pas mâché ses mots : « Je félicite Senold Tandia. Qu’il fasse preuve d’une loyauté totale envers la République. La Tshopo n’a plus de place pour l’improvisation. Nous attendons un leadership collaboratif, discipliné, méthodique et résolument tourné vers les résultats. »
Il appelle le nouveau numéro un intérimaire à rassembler, apaiser et relancer l’action publique, dans un contexte où les querelles politiques fragilisent déjà la gouvernance provinciale.
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