À Kinshasa, la capitale, des mouvements citoyens tels que Lucha et Filimbi, ainsi que d'autres associations de la société civile, ont organisé une marche pacifique pour dénoncer les violences perpétrées dans l'est du pays. Cette manifestation s'inscrit dans le cadre des journées de commémoration de Genecost, célébrée chaque année le 2 août.
La cérémonie a débutée par une marche le long du boulevard du 24 juin. Les manifestants se sont dirigés vers la place des évolués. Ils brandissaient des banderoles avec des messages forts tels que "Unissons-nous, levons-nous, ça suffit, nous avons droit à la paix en RDC".
Sur la place des évolués, des témoignages poignants de victimes ont été partagés, accompagnés de poèmes et d'un mémorandum dans lequel les activistes pro-démocratie dénoncent les atrocités survenues dans l'est de la RDC. Le militant Jean Baptiste a pris la parole pour évoquer le thème de Genecost 2024 : "Justice et dignité". Il a appelé à la responsabilité des agresseurs, notamment le Rwanda et l'Ouganda, qui ont été accusés d'avoir causé plus de 11 millions de morts et d'instaurer un climat de violence en RDC.
"Nous sommes ici pour penser à tous nos frères, victimes des guerres dans leur propre pays, et nous appelons la communauté internationale à sanctionner tous les agresseurs du Congo", a-t-il ajouté.
Les organisations de la société civile ont également pointé du doigt les actions des terroristes du M23, soutenus par le Rwanda et l'Ouganda. Ces terroristes alimentent l'instabilité dans l'est du Congo, massacrent des populations, incendient des maisons, violent des femmes et contraignent les habitants à fuire vers des camps de déplacés, où les conditions de vie sont souvent inhumaines et sans aucune assistance humanitaire.
Cette date du 2 août représente un moment crucial de mémoire et de mobilisation pour les Congolais, visant à faire entendre leur voix face à l'indifférence mondiale à l'égard des crimes commis en RDC. La commémoration de Genecost rappelle également l'importance de la paix, de la justice et de la dignité pour tous les Congolais.
Franck YENGA
