Les conducteurs de taxi-motos ont organisé une manifestation dans plusieurs zones névralgiques de la capitale ce lundi 30 septembre, témoignant ainsi de leur mécontentement face aux abus répétitifs dont ils sont victimes de la part des forces de l'ordre. Cette mobilisation, qui a eu lieu dans la matinée, a engendré d'importants embouteillages, perturbant considérablement la circulation des usagers de la route.
Les manifestants dénoncent des "tracasseries" routières qu'ils estiment injustifiées, imposées par la police. Les témoignages recueillis sur place révèlent un climat de tension et d'inquiétude parmi les conducteurs. Un motard a déclaré : "Chaque jour, nous sommes arrêtés par des policiers, peu importe que nous ayons tous les papiers en règle. Ils trouvent toujours un prétexte pour nous accuser d'infraction. Quand nous allons au bureau pour régler ces soi-disant contraventions, nous sommes contraints de payer entre 100 000 FC et 150 000 FC."
La situation a été exacerbée par la colère des conducteurs, qui s'opposent fermement à la présence de leurs collègues sur les routes, avec des actes de violence tels que des jets de pierres et de bouteilles d'eau à l'encontre de ceux qui ne respectent pas leur mot d'ordre.
Les conducteurs de taxi-motos estiment que ces pratiques ne sont rien d'autre qu'une forme d'extorsion et exigent des autorités compétentes qu'elles interviennent pour mettre un terme à ces abus. Ils appellent à la mise en place d'un cadre de travail sûr et respectueux pour tous les professionnels du transport en moto-taxi.
Franck YENGA