Dans une déclaration faite à Kinshasa ce mercredi 18 septembre, le collectif des députés provinciaux de la République démocratique du Congo de la législature 2023-2028, a analysé avec intérêt la situation sociale des élus provinciaux et sociopolitique des provinces du pays.
A l'issue de son analyse, le collectif des elus provinciaux dénonce ce qui suit :
1.La violation grave et flagrante du projet de la décentralisation contenu dans la constitution du 18 février 2006, tel que modifiée à ce jour par les animateurs actuels des institutions du pouvoir central.
Un projet qui avait pour vocation le développement intégral de l'ensemble du pays et non seulement de la ville de Kinshasa. La ville province de Kinshasa est devenue aujourd'hui la seule priorité de tous les animateurs des institutions du pouvoir central. Conséquences, il y a concentration de tous les projets d'investissements en faveur de la seule ville de Kinshasa, l'exode rural à outrance, la misère généralisée des congolais vivant dans l'arrière pays et l'absence totale de la politique du social en faveur de tous les congolais.
2.L' absence de la rubrique des émoluments des élus provinciaux dans la loi des finances, ce qui dénote l'absence de la volonté des animateurs actuels de promouvoir la décentralisation le vœu de tous les congolais. Cela a comme conséquence, l'absence totale de paiement des députés provinciaux et de la rétrocession
3.L' absence également de la rétrocession des institutions provinciales. Ce qui viole gravement le principe de la retenue à la source des 40% et de l'application stricte de la caisse de la péréquation et du paiement effectif et régulier des frais de fonctionnement des assemblées provinciales.
Face à tout cela, le collectif des députés provinciaux exige ce qui suit :
1.Le paiement des émoluments des mois de Mars, avril, mai, juillet, août, septembre 2024, dont les dossiers complets sont sur la table du ministre des finances.
2.Le paiement des frais d'installation des députés provinciaux exercice 2023-2028.
3.Le paiement de la session inaugurale dite extraordinaire.
Il demande ainsi à la population congolaise en général, de comprendre que depuis le début de cette législature les Assemblées provinciales n'ont jamais été payées.
Le collectif sollicite l'implication personnelle du président de la réptublique Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le garant du bon fonctionnement de toutes les institutions et de la première ministre cheffe du gouvernement pour le paiement de leurs émoluments.
Dépasser le délai de 48 heures, le Collectif des députés provinciaux déclare qu'il se sera dans l'obligation de procéder à l'organisation d'une série des activités de grandes envergures notamment :
- L'organisation des marches de protestation des députés provinciaux avec leurs électeurs et ce, dans tous les chefs-lieux des provinces
- La déstabilisation de toutes les institutions provinciales
- Le boycott de la rentrée parlementaire de septembre 2024 jusqu'au paiement effectif de leurs émoluments et de l'insertion de la rubrique émoluments des députés provinciaux dans la loi des finances 2025
Rédaction.