A Kisangani chef-lieu de la province de la Tshopo, les organisations de la société civile congolaise qui sont en contrat de partenariat avec l'inspection générale des finances ( IGF) dans le cadre du contrat de collaboration entre les entreprises chinoises et le gouvernement congolais, ont organisé ce jeudi 10 octobre 2024, en la salle de l'hôtel Dissa situé dans la commune de la Makiso, une conférence de mobilisation de la jeunesse de Kisangani à lutter contre la corruption.
Il s'agit de l'association Africaine de défense des droits de l'homme ( ASADHO), Agir pour les élections transparentes et apaisées ( AETA), l'Association congolaise pour l'accès à la justice ( ACAJ), l'observatoire de la dépense publique ( ODEP) et autres.
Le 5e avenant du contrat Minier chinois signé le 14 Mars dernier entre le groupement des entreprises chinoises ( GEC) et le gouvernement congolais, était au centre des échanges.
Jean-Claude Katende président de l'ASADHO, l'un des intervenants de la conférence, a brossé aux jeunes de Kisangani, l'historique du contrat de collaboration entre le gouvernement congolais et les entreprises chinoises négocié depuis 2008, qui est au 5e avenant de 7 milliards de dollars américains.
Il prévoit l'exploitation des minerais de la République démocratique du Congo par les entreprises chinoises en échange des infrastructures comme des routes.
"J'ai toujours dis aux jeunes que c'est une bonne chose de s'engager sur le combat politique pour l'amélioration de la gouvernance politique. Mais il est aussi important de s'engager sur la gouvernance économique c'est-à-dire des ressources naturelles du pays.
Conformément à la constitution, les ressources naturelles du Congo appartiennent au peuple congolais et non aux dirigeants qui sont nos mandataires.
Nous les citoyens, nous avons le droit de suivre tout ce qui se passe avec nos ressources et de pouvoir nous tenir debout pour que ces ressources puissent contribuer au développement de notre pays" a-t-il dit.
A lui de poursuivre :
"Il vous faut savoir que dans ce contrat de collaboration, il y a des routes qui doivent être construites en RDC. La Tshopo doit aussi en bénéficier. Il revient à vous les jeunes de s'organiser pour faire entendre votre voix sans peur.
Nous sommes venus vous parler de ça, c'est Pour que vous puissiez vous engager, lire , vous documentez sur cette affaire pour que vous sachiez que ça vous concerne.
Car, il y aussi de l'or que les chinois exploitent ici dans la Tshopo".
A lui de préciser :
"La conférence que nous venons d'organiser rentre dans le cadre de notre activité de sensibilisation pour que les gens s'intéressent à la lutte contre la corruption. Et pour se faire nous avons pris un cas emblématique qui concerne la convention de collaboration entre les entreprises chinoises et le gouvernement de la République démocratique du Congo.
La RDC après avoir renégocié le contrat avec les chinois a obtenu un certain nombre d'avantages. Et nous avons pensé que si ces avantages ne sont pas connus des jeunes on risque de les détourner au profil de certaines personnalités politiques de notre pays".
Le président de l'ASADHO a demandé l'implication des jeunes dans le cadre de cet avenant à travers pression citoyenne et suivi des engagements pris par la RDC, pour que la mise en œuvre de cet avenant profite aux congolais.
"En Même temps, nous avons pensés que le cas qui se pose dans le secteur des mines dans les autres provinces du pays se pose aussi ici. Vous avez par exemple l'exploitation artisanale de l'or ici dans la province de la Tshopo. Nous voulons à ce que les jeunes puissent s'intéresser à cette exploitation pour que celle-ci puisse profiter à la province, puisse entraîner le développement de la province, qu'on évite la corruption, qu'on évite le favoritisme avec les chinois et d'autres nationalités qui viennent ici et que toutes ces entreprises paient les taxes qu'elles doivent payer à la province, et que la province soit construite.
Sans la participation des citoyens, particulièrement des jeunes l'argent risque de n'est pas profiter à la province, donc nous avons une dimension nationale dans notre mobilisation, mais aussi une dimension provinciale" a dit maître Katende.
Il a demandé aussi à la jeunesse de la Tshopo de s'organiser afin de mener des actions qui auront de l'impact.
LEHANI SALUMU DAVID.