Signé en 2013, le contrat de partenariat prévoyait un apport initial de 40 millions de dollars de la part de Padiyath Health Care, une somme qui n'a jamais été versée, comme le révèle un rapport de l'Inspection Générale des Finances. De plus, la société indienne est accusée de ne pas avoir respecté l'engagement de reverser 5 % des recettes de l'hôpital, ainsi que d'avoir omis de réaliser des investissements essentiels, notamment dans la création de centres de cancérologie, de cardiologie interventionnelle et de télémédecine.
Le ministre de la Santé publique, Roger Kamba, a déclaré : « Nous avons pris cette décision en raison des violations répétées des engagements contractuels. Un comité de transition sera mis en place pour assurer la continuité des services durant la période de préavis de six mois ».
Ce comité comprendra des représentants de la présidence, de la primature, du ministère de la Justice, ainsi que des experts de l'Inspection Générale des Finances.
De plus, des irrégularités dans la tenue comptable et l'absence de rapports annuels requis sur les activités de l'hôpital ont été signalées comme de graves manquements. Un préavis de six mois a été accordé, période durant laquelle un comité d'accompagnement s'assurera d'une transition en douceur vers une gestion gouvernementale.
Il sied de noter que l'hôpital du Cinquantenaire, construit en 2013 grâce à un investissement de 100 millions de dollars provenant de la RDC et de la coopération chinoise, est un établissement de référence dans la région. Avec ses 40 000 m², il dispose de 517 lits et propose des unités spécialisées en médecine interne, pédiatrie, chirurgie et gynécologie, ainsi que des centres d'excellence en gastroentérologie, néphrologie et cardiologie.
Franck YENGA
