L’incident a entraîné une intervention immédiate des autorités compétentes, incluant la Police Nationale, l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) et la Garde Républicaine, pour sécuriser les lieux. Une enquête est actuellement en cours afin d’identifier les responsables et de déterminer les circonstances de cet acte.
« Nous condamnons fermement cet acte odieux visant à désacraliser la sépulture de notre Héros National. Toutes les dispositions nécessaires sont prises pour restaurer le Mausolée dans les meilleurs délais et sanctionner les auteurs de cet acte inacceptable », a indiqué le ministère de la culture dans un communiqué officiel.
Bien que les intrus n’aient pas altéré la structure du mausolée lui-même, ils ont néanmoins endommagé les vitres et le cercueil contenant les reliques de Lumumba. Un responsable du musée national de l'échangeur, qui a souhaité garder l'anonymat, a indiqué qu'il était encore incertain de l'état des reliques.
« Nous avons constaté une profanation du monument de Patrice Lumumba. Cependant, je ne peux pas fournir de détails précis sur ce qui s'est réellement passé. La police scientifique est attendue sur les lieux pour mener l'enquête. Nous sommes très préoccupés et suivons la situation de près », a-t-il déclaré.
Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur cet incident tragique, et les autorités prévoient de communiquer les résultats de leurs investigations dès qu'elles disposeront de toutes les informations nécessaires.
Le Ministère de la Culture a réaffirmé son engagement à protéger le patrimoine national et à honorer la mémoire de Patrice Lumumba. Une vigilance accrue sera mise en place pour prévenir de tels incidents à l’avenir.
Il sied de rappel que assassiné le 17 janvier 1961, au Katanga en pleine sécession, le cadavre du Premier ministre Lumumba n’a jamais été retrouvé, ses bourreaux l’ayant fait disparaitre dans l’acide. Mausolée construit par l’entreprise chinoise SZTC, il a été conçu pour accueillir la dent de Lumumba, restituée par la Belgique, après un long processus de rapatriement. Ce site, hautement symbolique, a été finalisé en juin 2022 pour l’inhumation officielle de ses reliques, à l'occasion de la fête de l'Indépendance.
Franck YENGA
