Dans une tribune publiée ce samedi 28 décembre 2024, le doctorant et activiste prodémocratie Zacharie Kingombe critique vivement la récente tournée du Gouverneur de la province de la Tshopo, Paulin Lendongolia Lebabonga, qu’il qualifie d’errance plutôt que d’itinérance.
Le Gouverneur avait annoncé une tournée à l’intérieur de la province, marquant ses premières étapes par des visites dans les territoires de Bafwasende et d’Isangi, où il a tenu des meetings publics. Toutefois, selon Zacharie Kingombe, ces déplacements manquent cruellement de substance et de vision, donnant l’impression d’une tentative de rachat politique auprès de la hiérarchie du parti présidentiel, l’UDPS.
"Partout où le Gouverneur passe, il n’aborde pas avec sérieux les problèmes qui condamnent les populations à une misère extrême", déclare Zacharie Kingombe. Selon l’activiste, cette tournée semble davantage motivée par la pression politique que par une réelle volonté de répondre aux besoins des populations. Il rappelle que l’UDPS avait récemment critiqué le Gouverneur pour son manque d’implication dans la visibilité des actions du Chef de l’Etat et la mobilisation en faveur du projet controversé de révision constitutionnelle.
Des priorités oubliées
Pour Kingombe, l’urgence ne réside pas dans les discours politiques, mais dans des actions concrètes pour améliorer les conditions de vie des populations.
"L’essentiel pour ces populations paupérisées, c’est la réhabilitation des routes très délabrées, la construction de bornes-fontaines, l’aménagement des sources d’eau potable existantes, l’accès à l’électricité et des semences améliorées pour une agriculture prospère", martèle-t-il.
Il cite notamment des projets de réhabilitation, comme les routes Kisangani-Opala, Kisangani-Ubundu et Kisangani-Banalia, dont les travaux sont à l’arrêt faute des financements. Pour Kingombe, le Gouverneur doit impérativement relancer ces chantiers pour répondre aux besoins pressants de la population et donner du sens à son mandat.
Zacharie Kingombe exhorte le Gouverneur à abandonner les exercices de séduction politique et à se concentrer sur les véritables préoccupations des Tshopolais.
"Les discours creux ne changeront rien à la misère de nos populations. Il est temps de passer à l’action", affirme-t-il.
Cette tribune reflète un mécontentement grandissant parmi les citoyens face à une gouvernance perçue comme déconnectée des réalités locales. Le message est clair : la population attend des actes, pas des paroles.
Rédaction