Présent à la conférence d’éveil patriotique organisée ce vendredi 28 février 2025 à l’amphithéâtre de l’Université de Kisangani par l’Assemblée provinciale de la Tshopo, Chançard Bolukola Osony, coordonnateur intérimaire du Fonds spécial d’indemnisation aux victimes des activités illicites de l’Ouganda (FRIVAO), a exprimé son indignation face à l’agression du Rwanda contre la RDC.
Il a également réitéré son soutien indéfectible au Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, aux institutions politiques et aux Forces Armées de la RDC (FARDC).
Pour Chançard Bolukola, la guerre à l’Est du pays a trop duré et doit cesser :
« Cela fait près de 30 ans que notre pays est agressé, et pourtant, le monde reste silencieux. Heureusement, grâce aux efforts diplomatiques du Chef de l’État et de plusieurs ministres et députés, nous voyons des réactions internationales. Ces efforts, je les salue et les encourage. »
Il a félicité les organisateurs de cette conférence et a souligné la pertinence des échanges, expliquant sa présence à cet événement en tant que citoyen engagé :
« Il était de notre devoir, mais aussi de notre droit, de contribuer, chacun à son niveau, à la défense de la patrie. Nous ne sommes pas seulement venus écouter, mais aussi apporter notre contribution et proposer des solutions concrètes. »
Selon le coordonnateur intérimaire du FRIVAO, la riposte contre l’agression rwandaise doit se faire sur deux fronts majeurs :
La bataille numérique et
l’engagement patriotique des scientifiques et des étudiants.
1. La bataille numérique : maîtriser l’information et les réseaux sociaux
Chançard Bolukola a révélé qu’il travaille sur un projet de création d’un département numérique, destiné à enseigner aux citoyens les enjeux et l’importance de la guerre de l’information :
« Il est crucial de comprendre ce qu’est la brigade numérique et comment utiliser les réseaux sociaux de manière stratégique. L’heure est venue de structurer et d’orienter efficacement nos messages. »
Il a souligné que Twitter (anciennement X), un outil majeur dans la guerre de l’information, reste sous-exploité en RDC, notamment dans la province de la Tshopo, où moins de 20 % de la population l’utilise.
« Nous sommes à Kisangani, le berceau de la connaissance, et nous avons ici la Faculté des Lettres avec une orientation en sciences de l’information et de la communication. Il est impératif de former les jeunes à diffuser des informations percutantes et stratégiques pour contrer la propagande ennemie. »
2. L’engagement patriotique : un rôle clé pour les scientifiques
Dans un second temps, Chançard Bolukola a appelé les scientifiques et les étudiants à redynamiser l’esprit patriotique, en mettant l’accent sur l’éducation et la sensibilisation :
« Nous avons une responsabilité collective. Il est temps d’engager une véritable prise de conscience nationale et de renforcer l’éducation au patriotisme. »
Il a plaidé pour une réforme éducative, suggérant l’introduction et le développement de cours axés sur le patriotisme au sein du système scolaire et universitaire.
« Avec le ministère de l’Éducation nationale, nous devons repenser l’intégration de cours portant sur le patriotisme, afin d’inculquer aux jeunes les valeurs fondamentales de notre nation. »
En guise de recommandation, il propose également la création d’une caisse nationale dédiée exclusivement au soutien des efforts des FARDC, afin d’assurer un financement durable pour l’armée et de renforcer la formation paramilitaire des jeunes.
« J’aurais souhaité que nous mettions en place non seulement une formation paramilitaire pour les jeunes, mais aussi un fonds national spécifiquement destiné à l’appui de notre armée. »
À travers ces propositions, Chançard Bolukola Osony insiste sur la nécessité d’une mobilisation générale pour assurer la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays.
Rédaction.