Les victimes des activités illicites de l’armée ougandaise en République démocratique du Congo, réunies au sein du collectif « Dynamique 11-15 », ont exprimé leur souhait de voir Chancard Bolukola confirmé définitivement à la tête du Fonds de Répartition et d’Indemnisation des Victimes des Activités Illicites de l’Ouganda (FRIVAO).
Dans une lettre adressée au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et rendue publique ce samedi à Kisangani, les signataires appellent à une décision rapide et sans équivoque en faveur de celui qu’ils considèrent comme l’artisan du redressement de cette structure.
« Aux autorités du pays, et plus précisément à Son Excellence Monsieur le Président de la République, nous demandons de confirmer définitivement Chancard Bolukola à la tête du FRIVAO. Ce dernier a prouvé, en peu de temps, sa capacité à répondre efficacement aux attentes des victimes », a déclaré Salumu Kapepa, coordinateur du collectif.
Le document de trois pages dresse un bilan élogieux du travail mené par Bolukola depuis sa prise de fonction intérimaire. Plus de 10 000 victimes auraient déjà été indemnisées, un chiffre salué comme une première dans l’histoire du processus. Une performance que les signataires n’hésitent pas à opposer à la « gestion chaotique et inefficace » de l’équipe précédente.
« Pour nous, il ne s’agit pas seulement d’un nom, mais d’un homme qui a su comprendre nos souffrances, nos attentes, et y répondre avec humanité et efficacité », peut-on lire dans la lettre.
Ils ajoutent que la confiance restaurée entre le FRIVAO et les victimes mérite d’être consolidée à travers une confirmation officielle.
Alors que les stigmates physiques et psychologiques de la guerre de Kisangani de juin 2000 restent encore vifs, cette prise de position se veut un appel solennel à la justice et à la reconnaissance. Pour les victimes, la confirmation de Chancard Bolukola représenterait un pas décisif vers la réparation tant attendue.
Rédaction.