Le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi, a reçu ce jeudi une délégation américaine de haut niveau à la Cité de l’Union Africaine. Menée par Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique du président américain Donald Trump, cette visite marque une étape clé dans le renforcement des relations entre Kinshasa et Washington, avec deux priorités affichées : la sécurisation de l’Est congolais et le développement économique mutuel.
Une coopération économique rééquilibrée
Accompagné de Corina Sanders, secrétaire d’État adjointe pour les affaires africaines, et de Dan Dunham, directeur Afrique au Conseil de sécurité nationale, Massad Boulos a salué l’initiative congolaise sur un accord stratégique concernant les minéraux.
« Nous avons examiné la proposition de la RDC, et je suis ravi d’annoncer que nous avons trouvé une voie commune pour sa mise en œuvre », a déclaré Boulos en français, soulignant la volonté d’une collaboration gagnant-gagnant.
Ancien homme d’affaires devenu diplomate, Boulos a insisté sur la nécessité de transformer les ressources congolaises en leviers de développement, à condition d’établir des règles claires. « Il s’agit d’investissements de plusieurs milliards de dollars, de création d’emplois et de transfert de compétences », a-t-il précisé.
Sécurité et souveraineté : un engagement renouvelé des USA
Dans un contexte d’instabilité persistante à l’Est, l’émissaire américain a réaffirmé le soutien de Washington à l’intégrité territoriale de la RDC.
« Nous aspirons à une paix durable, garante de la souveraineté congolaise et d’une économie régionale prospère », a-t-il déclaré, rappelant que la sécurité reste une condition sine qua non pour tout développement.
Cette rencontre intervient alors que l’administration Trump affiche une stratégie africaine plus active, visant notamment à contrebalancer l’influence croissante d’autres puissances sur le continent.
Quelles retombées pour la RDC ?
Deux axes se dégagent désormais :
1. Un renforcement sécuritaire, essentiel pour stabiliser les zones en crise.
2. Un partenariat économique ambitieux, promettant emplois et infrastructures.
Reste à voir comment ces engagements se concrétiseront pour les Congolais, souvent laissés en marge des jeux géopolitiques. Une chose est sûre : Tshisekedi mise sur ce rapprochement avec Washington pour consolider sa position tant sur le plan interne qu’international.
Franck Yenga