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Kisangani : le BIDH-RDC alerte sur une grave pénurie d’eau potable et interpelle les autorités

Le Bureau des Inspecteurs des Droits de l’Homme (BIDH-RDC), par la voix de son Manager national Patrick Mupasa, tire la sonnette d’alarme face à la situation alarmante de l’approvisionnement en eau dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo.

Dans une interview exclusive accordée à La Cloche du Congo ce week-end, Patrick Mupasa s’est dit indigné par les souffrances quotidiennes des Boyomaises et Boyomais, confrontés à de coupures intempestives d’eau, à une mauvaise qualité d’eau et à une dégradation inquiétante des services de base comme l’électricité.

Le BIDH-RDC pointe du doigt plusieurs faits graves :

De nombreux quartiers de Kisangani sont privés d’eau depuis des semaines.

L’eau distribuée par la REGIDESO serait jugée malsaine, trouble, et potentiellement dangereuse pour la santé.

Environ 70 % des cas de typhoïde enregistrés dans les structures sanitaires seraient liés à la consommation de cette eau.

La situation est aggravée par des coupures fréquentes d’électricité, qui paralysent les installations de traitement et de distribution de la REGIDESO.

« Ce n’est plus une simple pénurie, c’est une crise humanitaire silencieuse. L’eau est source de vie, elle ne peut devenir un vecteur de maladie ou de mort », a martelé Patrick Mupasa.

Le BIDH-RDC reconnaît que la REGIDESO locale est en difficulté, mais insiste sur le fait que les blocages viennent principalement de Kinshasa, où sont prises toutes les décisions stratégiques et budgétaires.

« Tant que la gestion restera centralisée, les réalités locales seront ignorées. Kisangani est abandonnée à son triste sort », a regretté le manager national.

Face à cette situation critique, le BIDH-RDC formule plusieurs recommandations urgentes :

Accorder une autonomie de gestion provinciale à la REGIDESO et à la SNEL pour plus d’efficacité.

Impliquer davantage les députés nationaux de la Tshopo pour porter la voix de la population au niveau central.

Garantir une eau potable, traitée selon les normes sanitaires en vigueur.

Si la REGIDESO ne peut pas assurer la qualité, il vaut mieux suspendre la distribution, plutôt que de mettre en danger la santé publique.

Rédaction

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