La signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, le 27 juin 2025 à Washington, suscite des réserves parmi les forces politiques et sociales congolaises. Dans une déclaration commune datée du 11 juillet, l’opposition reconnaît les avancées diplomatiques mais déplore le caractère partiel du texte, qui ignore selon elle des acteurs régionaux clés et les causes internes de la crise.
Les signataires, dont des figures comme Olivier Kamitatu Etsu pour le compte d'Ensemble pour la République et porte-parole Moïse Katumbi, Raymond Tshibanda Coordonnateur de la Cellule de crise du Front Commun pour le Congo (FCC) de l'ancien président de la République Joseph Kabila Kabange, Claudel André Lubaya, Seth Kikuni ou encore Franck Diongo, estiment que l’accord ne résoudra pas durablement les tensions sans un traitement global des problèmes congolais : recul démocratique, violations des droits humains et mauvaise gouvernance. Ils réclament un dialogue national inclusif, soutenant la résolution américaine H.RES.559 qui en appelle au respect de la Constitution.
La déclaration met en garde contre les "manœuvres" du pouvoir actuel, accusé de saboter les efforts de dialogue. Les opposants rejettent un "dialogue faire-valoir" et appellent plutôt à l’initiative des évêques (CENCO/ECC), jugée plus crédible.
Enfin, ils exhortent les autorités à cesser l’exclusion politique, sous peine d’un "jugement impitoyable de l’histoire".
Rédaction.