À Kisangani, la société civile monte au créneau pour dénoncer des pratiques jugées frauduleuses et inciviques attribuées à Bernard Kalombola Lisandja, président du Conseil d’administration (PCA) du Fonds spécial de répartition et d’indemnisation aux victimes des activités illicites de l’Ouganda (FRIVAO).
Dans une déclaration parvenue à notre rédaction ce jeudi 10 juillet 2025, l’acteur de la société civile Abed-Négo Zacharie Kingombe se dit profondément indigné face aux « lamentations » de nombreuses victimes des conflits armés dans la région, qui affirment avoir été doublement escroquées par le biais d’une association dénommée Fonds de Solidarité des Victimes des Guerres de la Province Orientale (FSVGPO), dirigée également par Bernard Kalombola.
Selon le document, Bernard Kalombola aurait abusé de sa fonction au sein du FRIVAO pour organiser le monnayage de l’enregistrement et de l’identification des victimes des guerres à Kisangani, en leur promettant une inscription dans la base de données officielle de l’établissement.
Plus grave encore, il lui est reproché de délivrer illégalement des attestations de décès, pourtant réservées exclusivement aux officiers de l’état civil.
« Ces actes visent à saboter le travail de la direction générale du FRIVAO, à enrichir indûment des individus sans qualité et à créer la confusion parmi les véritables victimes », dénonce Zacharie Kingombe.
Le climat de travail entre la direction générale et le conseil d’administration serait également plombé par ce que la société civile qualifie de « ruses teintées de cupidité ».
Le PCA est accusé d’instrumentaliser des jeunes contre la direction générale à travers des accusations infondées, notamment sur la gestion de 850.000 dollars de frais de fonctionnement, pourtant justifiés et transparents selon le DG intérimaire.
« Au lieu de saluer la gestion prudente et transparente qui a permis de couvrir plus de six mois d’activités et même d’allouer au Conseil d’administration plus de 45.000 dollars de frais, le PCA ne cesse de souffler sur les braises pour exprimer une insatisfaction permanente », souligne le communiqué.
Face à la gravité des faits, Zacharie Kingombe appelle les autorités compétentes à se saisir du dossier et à mettre fin à ces pratiques qu’il qualifie de « honteuses » et « obstacles au développement ». Il invite également les victimes à garder leur calme et à faire preuve de vigilance pour ne pas se laisser manipuler au détriment de leurs propres intérêts.
Noter que, tous les efforts que nous avons fournis pour avoir la version des faits du PCA incriminé se sont avérés Sans succès.
Rédaction.