Dans un communiqué officiel publié ce dimanche 6 juillet 2025, dont une copie est parvenue à la rédaction de la ClocheduCongo, l’organisation se dit profondément préoccupée par ces pratiques qu’elle qualifie de « spéculation abusive », au détriment des consommateurs, en particulier les plus vulnérables.
Les constats effectués sur le terrain font état d’écarts importants pour un même produit. Par exemple, une boîte de lait Nido de 400 g s’achète entre 16 000 et 20 000 francs congolais selon les boutiques, tandis qu’une simple pomme verte se vend à des prix variant de 1 500 à 4 000 francs.
Ces variations, selon le BIDH-RDC, ne reposent sur aucune justification économique crédible et traduisent un « laxisme » des autorités compétentes.
« Cette situation viole les droits fondamentaux des consommateurs, qui se retrouvent pris au piège entre pauvreté et abus de certains commerçants, sans aucune protection effective de la part des services publics », déplore le communiqué signé par Patrick Mupasa, manager national du BIDH-RDC.
L’organisation rappelle que la législation congolaise sur la liberté du commerce prévoit une régulation équitable des prix, interdit la spéculation et garantit une concurrence loyale.
Face à cette situation, le BIDH-RDC formule trois recommandations urgentes :
Une intervention immédiate de la Division provinciale de l’Économie pour réguler les prix et sanctionner les commerçants fautifs.
La création d’un mécanisme local de surveillance des prix associant la société civile.
Le renforcement de la protection des droits des consommateurs, conformément aux lois nationales et aux engagements internationaux de la RDC.
Le Bureau des Inspecteurs des Droits de l’Homme prévient qu’il restera vigilant et se dit prêt à saisir l’opinion publique, les partenaires techniques et les instances judiciaires si ces pratiques persistent.
Rédaction.