Le 24 août 2025, un premier communiqué, signé par Augustin Kabuya Tshilumba, président ad intérim du parti, ordonne à tous les membres de l'UDPS investis dans des fonctions politiques ( ministres, mandataires publics, cadres du cabinet présidentiel et autorités territoriales ) de verser 10% de leurs rémunérations au parti. Cette directive, présentée comme émanant de la "Haute Autorité Politique de Référence", donnait un délai de sept jours pour s'exécuter, sous peine de sanctions.
Un démenti cinglant est intervenu le lendemain, 25 août, par le biais d’un second communiqué émanant du Secrétariat National de l’UDPS et signé par le porte-parole officiel, Dr. Sa Kalenga. Ce document dément catégoriquement l’existence d’une telle instruction venue du président Tshisekedi. Il qualifie le premier communiqué de "tentative de manipulation de l’opinion publique" par une personne "récemment déchue de ses fonctions" et rappelle que les modalités de contribution sont strictement définies par les statuts du parti, en particulier son article 60.
Cette séquence publique oppose deux pôles de direction et révèle une guerre d'influence au sommet de l'État. D'un côté, Augustin Kabuya, fidèle du président, tente de réaffirmer son autorité. De l'autre, des figures de l’Exécutif national, comme Déogratias Bizibu, contestent sa légitimité et son interprétation des règles.
Cette crise intervient à un moment crucial, alors que le parti au pouvoir doit préparer l'après-2028 et défendre son bilan, une tâche qui nécessite unité et cohésion.
Franck YENGA
