Un drame sans précédent a endeuillé la province de l’Équateur dans la nuit du mercredi 10 septembre 2025. Vers 22 heures, une embarcation motorisée baptisée Bokenda, reliant régulièrement Basankusu à Waka, a chaviré peu après son départ du port de Basankusu.
Le bilan est tragique : plus de 100 personnes ont perdu la vie, selon la société civile provinciale. Parmi les victimes, une majorité d’élèves. Seules huit personnes ont pu être secourues grâce à l’intervention rapide des riverains.
Dans un communiqué publié vendredi, la société civile de l’Équateur a fustigé ce qu’elle qualifie d’« irresponsabilité et d’inaction » des autorités. Elle dénonce notamment :
l’absence de contrôle des embarcations sur les voies fluviales ; le non-respect des normes de sécurité et de surcharge ; l’inexistence de mécanismes de secours organisés en cas de catastrophe et le manque de sensibilisation des passagers aux risques de navigation.
Pour cette structure, ce drame vient rappeler les failles profondes qui minent le transport fluvial en RDC, malgré son rôle vital dans les échanges et la mobilité des populations.
Face à l’ampleur de la tragédie, la société civile réclame une réforme urgente et structurelle du secteur fluvial, avec un contrôle strict des embarcations, la mise en place d’unités de secours rapides et l’application rigoureuse des mesures de sécurité.
En attendant, les familles des victimes pleurent leurs proches disparus dans ce naufrage, l’un des plus meurtriers que la province ait connu ces dernières années.
Alain Kisokero.