Kinshasa étouffe sous ses ordures. Montagnes d’immondices, poubelles débordantes, odeurs pestilentielles : la capitale congolaise est plongée dans une crise sanitaire et environnementale qui ternit son image en Afrique et inquiète sa population.
Face à cette situation alarmante, le sénateur Jean Bamanisa Saidi a lancé un appel vibrant, ce samedi 12 août, lors d’un déjeuner-débat tenu au restaurant Koi. Devant les responsables urbains et les acteurs impliqués dans la gestion des déchets, il a exhorté chacun à dépasser les simples constats pour apporter des solutions concrètes.
« Nous ne pouvons pas sortir ici avec des plaintes, mais plutôt avec des solutions. Kinshasa doit être propre, à l’exemple d’autres capitales africaines », a-t-il martelé.
« Le problème n’est pas la loi, mais l’argent »
Selon Bamanisa, les textes légaux encadrant la gestion des déchets existent bel et bien et prévoient des mécanismes d’autonomisation des entités locales. Mais l’absence de financements reste le principal obstacle.
« Nos lois ont été très bien faites, mais sans argent, nous ne pouvons rien », a-t-il insisté.
Pour l’ancien gouverneur de la province de l’Ituri, la problématique des déchets dépasse les simples ordures ménagères. Les tonnes d’immondices visibles quotidiennement dans les grandes artères représentent une menace directe pour la santé publique et une véritable humiliation pour Kinshasa, surtout lorsqu’on la compare à d’autres capitales africaines comme Luanda, qui ont su relever ce défi.
Jean Bamanisa estime que la bataille pour rendre Kinshasa propre se jouera sur trois leviers : la volonté politique, la mobilisation citoyenne et l’ingéniosité des solutions locales.
« Nous devons sortir avec des solutions, pas des plaintes », a-t-il répété comme un leitmotiv.
Pour le sénateur, la propreté de Kinshasa ne peut plus attendre. Elle conditionne non seulement la dignité des Kinois, mais aussi l’avenir urbanistique et économique de la capitale congolaise.
Rédaction.