Depuis le lancement officiel, l’équipe chargée du nettoyage ne s’est présentée qu’une seule fois sur les lieux, laissant la décharge à ciel ouvert continuer de s’étendre.
Une décharge devenue symbole du « déshonneur » de la ville
La montagne d’ordures, considérée comme la plus grande de Kisangani, trône au cœur d’un espace stratégique : entre la station provinciale de l’Institut géographique du Congo (IGC) et l’hôtel Full Business, régulièrement fréquenté par des visiteurs, dont de nombreux expatriés.
Cette décharge s’étend sur près de 30 mètres de largeur et 40 mètres de longueur, avec une hauteur variant entre 3 et 6 mètres selon les endroits. On y trouve toutes sortes de déchets : sachets plastiques non biodégradables, bouteilles en plastique, cartons et autres détritus.
Avec le temps, la nature a même repris ses droits : herbes, papayers et bananiers poussent sur ce monticule d’immondices.
Malgré plusieurs initiatives annoncées pour éradiquer cette décharge et interdire son alimentation par les institutions publiques et privées environnantes, commerces et habitants du quartier, aucune action durable n’a suivi. Chaque opération, s’est limitée à la phase de lancement symbolique.
Cette inertie suscite l’incompréhension des habitants, qui s’interrogent sur les raisons de la tolérance des autorités municipales et provinciales face à cette situation en pleine période de modernisation des routes de la ville.
Face à l’échec des autorités locales, certains observateurs estiment que seule une intervention du gouvernement central, à travers le Bureau central de coordination (BCeCo), pourrait permettre de mettre un terme à ce problème chronique d’assainissement et redonner à Kisangani l’image d’une ville moderne et accueillante.
Rédaction.
