Les obsèques de Benjamin Ezulua Ndunde, jeune entrepreneur de 33 ans, tragiquement arraché à la vie, ont été organisées ce mardi 9 septembre. La dépouille de ce fils de la Tshopo, décédé le 29 août aux Cliniques universitaires après avoir succombé à une balle tirée par des bandits armés lors de l’attaque de son Shop M-Pesa, a été inhumée sous une pluie d’hommages et de larmes.
Avant son inhumation, la population s’est rassemblée à la Place des Martyrs pour rendre un dernier hommage à ce jeune entrepreneur parti au « fleur de l’âge ».
Très touché, le gouvernement provincial de la Tshopo, représenté par son porte-parole et ministre du Budget, Plan, Économie, Commerce, Entrepreneuriat, PME, Senold Tandia Akomboyo, a prononcé une oraison funèbre bouleversante. La voix serrée par l’émotion, les yeux embués de larmes, il a dressé un portrait du disparu et lancé un appel à la responsabilité collective :
« Nous avons été frappés d’une profonde tristesse en apprenant la disparition tragique de notre frère Benjamin, arraché à la vie par les griffes d’une insécurité grandissante. Aujourd’hui, c’est un jeune de 33 ans que nous perdons. Comme le Christ, Benjamin part à 33 ans. Il devient pour nous un martyr de la paix, un symbole de la lutte contre l’insécurité. » a-t-il dit.
Le ministre provincial a également rappelé l’engagement du gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga, déterminé à mettre fin à la spirale meurtrière qui endeuille Kisangani.
Au-delà de l’émotion, Senold Tandia a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective contre les réseaux criminels. Il a exhorté la population à collaborer avec les forces de l’ordre en dénonçant tout cas suspect, notamment via les numéros verts de la police, et en s'appropriant les opérations « Yeba Voisin » et « Filimbi ».
« La mort de Benjamin n’est pas un simple fait divers. C’est un appel à la responsabilité collective. Un appel à la vigilance. Un appel à l’action. » a-t-il déclaré.
Dans un dernier adieu empreint de foi, le porte-parole du gouvernement provincial a élevé la mémoire du défunt au rang de symbole :
« Cher Benjamin, repose en paix. Ton combat devient le nôtre. Ta mémoire ne sera jamais oubliée. Que le Seigneur Jésus-Christ, qui t’accueille à 33 ans, te reçoive en gloire. Ton nom vivra dans nos cœurs comme celui d’un héros de la paix. »
Le meurtre de Benjamin Ezulua Ndunde n’est pas seulement une tragédie familiale, mais un électrochoc pour toute la communauté de la Tshopo, a fait savoir le ministre.
Au terme de la cérémonie, son cercueil a été conduit en terre, accompagné par des larmes, des prières et des chants.
Rédaction.