Un groupe de députés provinciaux signataires des pétitions visant le président, le rapporteur et le questeur du Bureau de l’Assemblée provinciale, a fait une déclaration politique publique devant l’hémicycle ce mercredi 8 octobre 2025.
Cette déclaration, lue par le député Vicky Ilongo, élu du territoire d’Opala, visait à éclairer l’opinion sur les motivations de cette initiative parlementaire. « Notre démarche n’est nullement politique. Elle répond au souci de promouvoir une gestion efficace, transparente et redevable au sein de notre institution », a déclaré le député Ilongo, au nom de ses collègues pétitionnaires.
Les élus signataires affirment avoir agi dans le strict respect du règlement intérieur de l’Assemblée provinciale, estimant que les faits reprochés aux membres visés constituent de graves manquements à la probité et à la bonne gouvernance.
Selon leur déclaration, plusieurs griefs sont formulés à l’encontre des membres du Bureau, notamment :
le détournement présumé de 200 000 USD versés par le FIVRAO pour la réhabilitation du bâtiment de l’Assemblée provinciale, fonds qui auraient été logés dans un compte bancaire privé, en violation des règles de gestion publique ;
le détournement d’environ 50 000 USD issus des contributions obligatoires des candidats aux élections des gouverneurs, vice-gouverneurs et sénateurs, sans qu’aucun rapport de gestion n’ait été présenté ;
la gestion opaque des frais de fonctionnement alloués au Bureau depuis le début de la législature, estimés à près de 800 millions de francs congolais ;
la violation des procédures de passation des marchés publics ;
ainsi que des faits qualifiés de haute trahison et d’outrage grave aux autorités nationales et provinciales.
Les députés pétitionnaires affirment que ces accusations « documentées » justifient pleinement leur initiative de retrait de confiance contre les membres du Bureau mis en cause, en attendant la convocation d’une plénière pour l’examen de ces pétitions conformément aux textes en vigueur.
« L’Assemblée provinciale est le siège du débat démocratique et du respect des lois. Nous n’agissons pas contre des individus, mais pour la restauration de la crédibilité de notre institution », a insisté Vicky Ilongo.
Cette sortie politique intervient dans un contexte de fortes tensions internes, marqué par plusieurs initiatives de contrôle parlementaire et de remise en cause du leadership actuel du Bureau.
Rédaction.