Le ministre provincial de l’Économie de la Tshopo, Senold Tandia Akomboyo, engage une lutte sans relâche contre la spéculation et les abus économiques observés sur le marché, malgré l’appréciation du franc congolais.
Il a présidé ce mardi 14 octobre dans son cabinet de travail, une réunion stratégique avec les principaux services chargés de faire respecter l’autorité de l’État : la Police judiciaire et des crimes économiques, le Parquet général, la Banque centrale du Congo (BCC), la PNC ainsi que d'autres services spécialisés.
Depuis quelques semaines, la monnaie nationale s’est appréciée face au dollar américain, une évolution censée se traduire par une baisse généralisée des prix sur les marchés.
Cependant, constate le ministre, de nombreux opérateurs économiques continuent d’afficher une résistance injustifiée, maintenant les anciens tarifs au détriment des consommateurs.
« Malgré le délai de sursis que nous avons accordé pour ajuster les prix à la baisse, certains opérateurs économiques font encore preuve d’une rigidité inacceptable », a dénoncé Senold Tandia.
Face à cette situation, le gouvernement provincial annonce une série d’actions de terrain visant à contraindre les récalcitrants à se conformer aux lois en vigueur.
Le ministre de l’Économie a révélé que cette rencontre visait à coordonner les interventions des différents services de l’État afin de ramener l’ordre dans les pratiques commerciales.
Désormais, tout opérateur économique refusant de réajuster ses prix s’expose à des sanctions sévères pour perception indue.
« Nous allons imposer l’autorité de l’État sur le terrain. Aucun opérateur, qu’il soit commerçant, responsable d’école, d’hôtel ou de structure sanitaire, ne doit profiter de la situation économique pour appauvrir davantage la population », a martelé le ministre.
Il a par ailleurs invité la population à dénoncer toute pratique illégale auprès de la Police judiciaire ou du Parquet afin de mettre fin à la spéculation.
Le ministre provincial n’a pas manqué de s’adresser aux bailleurs et gestionnaires d’établissements scolaires ou universitaires.
Il leur a rappelé l’obligation de respecter les contrats et de facturer selon le taux du jour, et non sur la base d’anciens taux plus élevés.
« Si un contrat prévoit un loyer de 100 dollars, le locataire doit payer ce montant, ou son équivalent en francs congolais au taux du jour, pas au taux du passé », a-t-il précisé, avant de mettre en garde les contrevenants.
Le même principe s’applique, selon lui, aux frais scolaires, académiques, hospitaliers, hôteliers et de restauration, qui ne peuvent plus être calculés au taux du dollar d’avant l’appréciation du franc congolais.
« Nous n’allons pas tolérer que les efforts du Président de la République, son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, relayés ici par le gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga, soient sabotés par la mauvaise foi de quelques opérateurs », a insisté Senold Tandia.
Le ministre a lancé un appel au civisme économique et à la solidarité sociale, invitant tous les acteurs à œuvrer ensemble pour traduire la stabilité monétaire en amélioration réelle du bien-être de la population.
« Cette appréciation du franc congolais doit se refléter dans le panier de la ménagère. C’est un combat pour la justice sociale, et nous le mènerons jusqu’au bout », a conclu le ministre.
Ainsi, la PNC, la police judiciaire, les FARDC, le parquet général et les autres services spécialisés se sont engagés à soutenir le ministre provincial de l’Économie dans la traque des opérateurs économiques qui sabotent les efforts du gouvernement visant à stabiliser le franc congolais et à répondre aux attentes de la population.
Rédaction