Une vive tension a secoué l’Assemblée provinciale du Kwilu ce jeudi 11 décembre. En colère, les agents administratifs ont décrété une journée sans travail pour exiger le paiement de huit mois d’arriérés de salaire, rapporte actualité.cd.
Toutes les portes de l’institution ont été hermétiquement fermées, paralysant totalement les activités.
Devant l’hémicycle, agents et députés ont organisé un mouvement de protestation. Des rameaux ont été placés aux différentes entrées, tandis que certains agents en arboraient sur leurs habits.
D’autres scandaient des chants revendicatifs pour rappeler l’urgence de leur situation financière. Dans une déclaration officielle, les agents ont interpellé frontalement les autorités.
« Nous demandons aux autorités congolaises de respecter nos droits. Que nos huit mois d’arriérés soient payés sans délai. Un droit n’est pas un cadeau, mais un acquis qui doit être respecté », ont-ils affirmé, cités par actualité.cd.
Les manifestants ont également dénoncé les mauvais traitements infligés aux députés provinciaux lors des précédentes manifestations réclamant leurs émoluments.
« Nous ne pouvons pas parler de stabilité institutionnelle alors que les Assemblées provinciales sont traitées comme des poubelles. Des députés sont tabassés, fouettés, traînés comme des Kuluna », ont-ils déploré.
Le Kwilu n’est pas un cas isolé. Cette même semaine, une grève similaire a été observée au Maï-Ndombe, où des agents ont cessé le travail pour exiger leurs salaires impayés.
Parallèlement, un collectif de députés provinciaux issus de 26 provinces a tenu mardi un sit-in devant le cabinet du ministre des Finances. Mais ils affirment avoir été empêchés d’accéder au bâtiment. « Nous avons été bloqués à l’entrée, humiliés et bousculés par la police. Nous demandons l’intervention urgente du Chef de l’État », a déclaré le député provincial du Maï-Ndombe, David Bisaka, cité également par actualité.cd.
Cette série de mouvements coordonnés confirme un mécontentement généralisé au sein des Assemblées provinciales du pays, où la question du paiement des arriérés reste un problème récurrent.
Rédaction.
