Mais parmi les voix qui se sont élevées, celle du sénateur Jean Bamanisa Saïdi, figure influente du MLC de Jean-Pierre Bemba, retient particulièrement l’attention pour son ton direct et sa profondeur.
Le sénateur affirme avoir suivi avec un « immense plaisir » la signature de cet accord qualifié « d'historique et salutaire ». Il félicite le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour sa « diplomatie agissante » et son « leadership visionnaire » qui ont, selon lui, permis d’aboutir à ce tournant décisif.
Bamanisa met en avant le rôle du Président des États-Unis, Donald Trump, sous l’égide duquel s’est déroulée l’entérination, soulignant l’importance des partenaires internationaux dans cette avancée diplomatique.
Le sénateur rappelle que le texte signé réaffirme le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et du règlement pacifique des différends, conformément à la Charte de l’ONU.
Pour lui, cet accord constitue une lueur d’espoir pour les populations du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, « longtemps meurtries » par plus de 40 ans de violences, de massacres et de déplacements massifs.
Il appelle la population congolaise, en particulier celle de l’Est, à s’unir et à s’approprier ce nouveau cadre de paix avec un « sursaut nationaliste et patriotique ».
Dans la foulée, Jean Bamanisa propose la mise en place d’un Plan RDC Génération 2026 pour la Reconstruction de l’Est, un dispositif axé sur les réparations sociales, la reconstruction des infrastructures et le relèvement communautaire.
Ce plan s’inscrit dans la continuité du P-DDRC&S et du RRC&R, mis en place depuis 2019. Le sénateur insiste sur la nécessité d’une analyse profonde du contexte sécuritaire, marqué par l’activisme de groupes armés, la circulation d’armes étrangères et l’influence de milices locales.
Il alerte sur les conséquences désastreuses des violences : plus de quatre millions de déplacés internes, destruction d’écoles et de centres de santé, effondrement économique et violations massives des droits humains.
Pour Bamanisa, le succès du processus dépend de l’application stricte des engagements contenus dans l’accord : interdiction des hostilités, désengagement et désarmement des groupes armés, mise en place d’un mécanisme conjoint de sécurité, et neutralisation des forces terroristes et miliciennes.
Il détaille ensuite les piliers majeurs devant structurer la reconstruction : Cohésion sociale et protection totale des civils ;
Restauration et respect de l’autorité de l’État ;
Relance économique et reconstruction des infrastructures ; Désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire.
Le sénateur Jean Bamanisa lance un appel à tous les acteurs : gouvernements, organisations internationales, société civile et confessions religieuses, pour soutenir l’accord et accompagner le Plan RDC Génération 2026.
Il demande une mise en œuvre immédiate de l’accord de paix et du programme de développement qui en découle, assurant qu’ils constituent la clé d’une paix durable et d’un développement inclusif pour l’Est, et donc pour l’ensemble du pays.
Rédaction.
